Tirs dans le Thalys : Bernard Cazeneuve s'exprime sur l'identité du suspect

Le tireur présumé du Thalys est toujours interrogé par les enquêteurs antiterroristes ce samedi. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a déclaré qu'il avait donné une identité, laquelle doit encore être confirmée. Elle correspond à celle d'un Marocain fiché par les renseignements français et espagnols.

Bernard Cazeneuve s'est exprimé ce samedi sur la fusillade qui a eu lieu vendredi 21 dans un train Thalys. Il a notamment donné de nouveaux éléments sur le tireur présumé, maîtrisé par des passagers et interpellé par la police.

"Il convient de rester prudent quant à son identité qui n'a pas encore été établie avec certitude", a de nouveau rappelé le ministre de l'Intérieur. En effet, l'homme a donné une identité aux enquêteurs mais n'avait pas de documents d'identité pour appuyer ses dires. Les enquêteurs vérifiaient encore cette information lors de la déclaration de Bernard Cazeneuve. Selon plusieurs sources, le suspect s'est présenté comme Ayoub El-Khazzani.

Si elle se confirmait, cette identité "correspondrait à un homme de nationalité marocaine de 26 ans, signalé par les autorités espagnols aux services de renseignement en 2014, du fait de son appartenance à la mouvance islamiste radicale", a précisé Bernard Cazeneuve.

Ce signalement a conduit la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) à établir une fiche "S" (Sûreté de l'Etat) sur cette personne "pour pouvoir le repérer en cas de venue sur le territoire français". Une fiche "S" signifie que l'individu en question fréquente les milieux terroristes, mais les personnes ainsi fichées peuvent être d'un niveau de dangerosité très variable.

L'homme que le suspect prétend être "a résidé en 2014 en Espagne et en 2015 en Belgique. (…) Le parquet fédéral belge a ouvert une enquête". Pour Bernard Cazeneuve, les enquêtes des différents services de renseignement devront "établir la traçabilité du parcours de ce terroriste".

"Le niveau de menace est très élevé", a rappelé le ministre. "Nous le répétons avec le président de la République depuis des mois par soucis de transparence. Notre mobilisation est totale. C'est grâce à elle et au sang froide de chaque Français nous continuerons de surmonter cette menace".