Toulouse : Des collégiens organisent des combats clandestins "pour l'amusement"
DÉPÊCHE — À Toulouse, des vidéos de "fight clubs" entre collégiens circulent et font grand bruit. Si les jeunes ne risquent pas grand-chose d'un point de vue judiciaire, et assurent que c'est "pour l'amusement", les adultes commencent à s'en inquiéter.
C'est aux abords du collège de Pierre-de-Fermat, pourtant réputé et en centre-ville, que la plupart des combats ont lieu. Les adolescents s'organisent sur WhatsApp et se retrouvent en bande où ils peuvent : coin de rue, laverie automatique... "Parfois, la police est obligée d’intervenir, car c’est assez violent", raconte une étudiante, avant d’ajouter que "le phénomène s’est amplifié de la 6e à la 3e". Tout le monde regardait donc ça poussait certains à faire la bagarre pour être au centre de l’attention."
S'ils peuvent se blesser sévèrement, pénalement parlant, les jeunes ne risquent presque rien. La police peut intervenir, mais "il faudrait qu’il se passe un événement plus grave pour qu’il y ait de véritables conséquences". Du côté des parents d'élèves, la FCPE prévoit d'agir, mais doucement. Géraldine Artigues, présidente du conseil local des parents d’élèves du collège Fermat, explique : "Les élèves voient cela comme un jeu. Nous souhaitons avant tout qu’ils prennent conscience que ce n’est pas un jeu, mais bien un combat, de la violence. La sanction viendra lorsque l’information sera passée et que les enfants auront compris la gravité de ces actes. De la pédagogie avant tout."
Enfin, le rectorat de Toulouse essaie de marquer le coup en convoquant les élèves incriminés. Ils devraient être sanctionnés, mais on ne sait comment.
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