Tours : un père de deux enfants arrêté pour des viols, il assure que les victimes étaient "consentantes"
Il n'avait pas le moindre antécédent judiciaire. Le procureur de la République de Tours a confirmé lundi 13 l'arrestation d'un suspect, soupçonné d'être l'auteur de trois viols commis entre juillet début novembre dans la préfecture de l'Indre-et-Loire.
L'homme, âgé de 46 ans, a été appréhendé samedi 11. Sans emploi, il habitait dans la commune de Saint-Branchs, au sud de Tours, avec sa femme et ses deux enfants, qui ont assisté à son arrestation. Confondu par des traces ADN retrouvées sur deux des trois victimes, il nie les faits qui lui sont reprochés. A l'issue de sa garde à vue il a cependant été mis en examen et placé en détention provisoire.
Les charges qui pèsent sur lui sont lourdes. Il est suspecté d'être ce violeur qui a terrorisé la ville en commettant des actes sexuels forcés en usant à chaque fois d'un mode opératoire proche. Les victimes tout d'abord sont trois jeunes femmes âgées de 20 à 28 ans. Elles ont été abordées toutes les trois par un homme reconnaissable à sa boucle d'oreille unique et son odeur prononcée de tabac froid. A chaque fois, la malheureuse était attaquée au milieu de la nuit voir tôt le matin, en pleine rue, rentrant d'une soirée ou d'un spectacle. Le violeur menaçait ses victimes à l'aide d'un cutter pour les forcer à subir les assauts pervers.
Les images de vidéosurveillance ont permis de localiser une voiture, une Xantia, comme pouvant être celle de l'agresseur. Lorsque le propriétaire a été identifié, il correspondait à la description faite par les victimes et a donc été formellement confondu par l'ADN.
En garde à vue, ne pouvant nier qu'il avait croisé les jeunes femmes et eu des rapports sexuels avec elles, il a tenté d'expliquer que celles qui se déclarent victimes de viol étaient en réalité consentantes. Une défense qui, sans surprise, n'a pas convaincu l'instruction pour le moment. L'homme risque jusqu'à 20 ans de prison.
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