Trafic de médicaments : de fausses ordonnances circulent sur Telegram

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FranceSoir
Publié le 17 août 2022 - 17:35
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Des médicaments en vente libre dans une pharmacie.
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Il serait possible en quelques clics de payer pour une ordonnance et ainsi récupérer des médicaments qui peuvent être revendus dans d’autres pays
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Plusieurs millions d'euros sont escroqués à l'Assurance maladie grâce à de fausses ordonnances obtenues sur l’application de messagerie sécurisée Telegram. En contactant un compte, il serait possible en quelques clics de payer pour une ordonnance et ainsi récupérer des médicaments qui peuvent être revendus dans d’autres pays. Les trafiquants s’assurent ainsi un butin qui peut aller de 200 à 1 000 euros par jour.

Un compte Telegram qui promet de s’enrichir grâce à l’arnaque à l'assurance maladie

L’escroquerie a été signalée par le compte Twitter du magistrat Charles Prats, qui montre comment fonctionne le trafic par exemple de Subutex (médicament de substitution utilisé dans la dépendance aux opioïdes) et globalement pour les médicaments coûteux, par exemple ceux utilisés dans les traitements contre le cancer, qui sont ensuite envoyés à l’étranger.

D’autres réseaux comme Snapchat permettent aussi à certaines personnes de se procurer des ordonnances pour des médicaments onéreux pour les revendre. En février dernier, Le petit journal rapportait le cas de trois hommes arrêtés à Valence pour avoir tenté d’acheter du Tagrisso 80 mg (utilisé dans le traitement de certains cancers) pour une valeur de 5 000 euros, revendu sur le marché noir pour un prix pouvant atteindre jusqu’à 10 000 euros. 

La fraude aux fausses ordonnances est sévèrement punie par la loi

Toute personne qui se procure un médicament en délivrant une fausse ordonnance risque jusqu’à cinq ans de prison et des amendes allant jusqu’à 375 000 euros sans prise en compte du possible remboursement de l’argent qui peut avoir été remis. Le fraudeur peut aussi voir son contrat d’assurance santé résilié.

La carte vitale biométrique vise à empêcher ce type d'escroquerie

Pour diminuer les risques de falsification, une carte vitale biométrique est à l'étude. Équipée d’une puce, elle pourrait stocker une copie des empreintes digitales, ce qui certifierait que la personne recevant les soins ou les médicaments est bien propriétaire de la carte vitale. 

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