"Traitements inhumains" au CHU de Saint-Etienne

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 28 février 2018 - 19:38
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Le Conseil d'Etat "juge qu’en l’état de la science médicale, la poursuite des traitements est susceptible de caractériser une obstination déraisonnable"
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© PHILIPPE HUGUEN / AFP/Archives
Le contrôleur général des lieux de privation de liberté a relevé au CHU de Saint-Etienne des Atteintes graves aux droits fondamentaux" des patients, "traitement inhumain ou dégradant".
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Le CHU de Saint-Etienne a été épinglé par le contrôleur général des lieux de privation de liberté en raison du traitement infligés aux patients du pôle psychiatrique. Trop souvent attachés, ceux-ci sont parfois obligés de patienter des jours aux urgences faute de places et de personnel suffisants.

"Atteintes graves aux droits fondamentaux" des patients, "traitement inhumain ou dégradant". Les termes employés par le contrôleur général des lieux de privation de liberté pour qualifier le pôle psychiatrique du CHU de Saint-Etienne sont alarmants et, à en croire son rapport, à la hauteur de la gravité de la situation.

Le document publié jeudi 22 et dont le contenu a été révélé par 20 Minutes fait état de la façon dont sont traités les patients psychiatriques, qu'ils soient là de leur propre volonté ou contre leur gré. "Le CGLPL a constaté des situations individuelles, des dysfonctionnements et des conditions de prise en charge, qui permettent de considérer que les conditions de vie de certaines personnes hospitalisées, constituent un traitement inhumain ou dégradant au sens de l’article 3 de la convention européenne des droits de l’homme", indique-t-il.

Lire aussi: Psychiatrie - l'isolement et la contention des patients doivent être mieux encadrées

Il s'agit notamment de patients qui, faute de place en psychiatrie, sont obligés d'attendre des heures et parfois jusqu'à sept jours aux urgences, ne pouvant même pas se laver, se changer, ou utiliser leur téléphone.

De ce manque évident de moyen et de personel découlerait un autre problème: le recours abusif à l'isolement ou au placement des patients sous contention. Deux méthodes qui en principe ne doivent être utilisées qu'en "derniers recours" pour "prévenir un dommage imminent ou immédiat pour le patient ou autrui, pour une durée limitée et sur décision d’un psychiatre".

"Ces pratiques illégales doivent cesser immédiatement" juge le CGLPL, qui a transmis son rapport au ministère de la Santé, seul à pouvoir prendre des mesures contre une structure hospitalière.

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