Trop de courgettes en prison, il réclame sa libération

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La rédaction de France-Soir
Publié le 18 septembre 2018 - 19:46
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Un surveillant dans un couloir de la prison de la Santé à Paris le 28 juin 2018
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© GERARD JULIEN / AFP/Archives
Le jeune homme en avait assez des courgettes qu'il mangeait en détention.
© GERARD JULIEN / AFP/Archives
Un homme suspecté de trafic de stupéfiants et placé en détention provisoire a demandé sa remise en liberté lundi devant le tribunal correctionnel de Meaux. Il estimait que le régime alimentaire en prison n'était pas à son goût.

Il y avait peu de chance que l'argument fasse mouche auprès de la justice. Un jeune homme de 18 ans, incarcéré en Seine-et-Marne, a demandé lundi 17 à être remis en liberté dans l'attente de son procès. Pour justifier cette mesure, il a évoqué le régime alimentaire auquel il était astreint en détention.

"Je ne vais pas vous mentir, la prison, c’est dur. C’est une leçon de vie. On mange mal, des courgettes vapeur avec de l’eau dedans. En une semaine, on a compris", a-t-il expliqué devant le tribunal correctionnel de Meaux selon Le Parisien. Le jeune homme comparaissait avec son frère et un autre homme de 18 ans pour avoir effectué un trafic de stupéfiants dans l'enceinte d'une école maternelle de Chelles.

Voir - Gard: il lance des poissons rouges par dessus le mur d'une prison pour un ami détenu

Un argument qui n'a pas particulièrement ému la présidente du tribunal qui a refusé d'accéder à la demande du prévenu. "On ne va effectivement pas se mentir, c’est dur. C’est pour cela qu’il faut tout faire pour ne pas aller en prison", a-t-elle répondu. Et d'ajouter: "Vous avez un peu oublié de me dire que vous aviez stocké des stupéfiants dans l’enceinte de l’école maternelle".

En effet, 18 sachets de résine de cannabis conditionnés avaient en effet été retrouvés entre la grille et la haie de l’école maternelle. "Les prévenus seront jugés dans très peu de temps. Le trafic dans lequel ils sont impliqués a instauré un climat délétère parmi les habitants", a fait savoir de son côté le parquet qui s'était également opposé à la libération conditionnelle des trois suspects qui seront jugés le 17 octobre prochain et resteront en détention entre-temps.

Une décision qui a provoqué la colère des proches d'un des prévenus qui ont estimé que les véritables responsables du trafic "ne sont pas là".

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