Tué par un chasseur : la visibilité était parfaite (procureur)
Deux jours après le terrible accident de chasse qui a coûté la vie, dimanche 14, à un vététiste en Haute-Savoie, le procureur de la République a dévoilé des éléments de l'enquête qui rendent cet accident bien mystérieux. En effet, le contexte dans lequel le malheureux Mark Sutton a été abattu semblait pourtant dénué de danger.
Les chasseurs, qui étaient au nombre de huit –cinq chasseurs de l'ACCA de Montriond et trois jeunes invités de 21 à 24 ans– se trouvaient à une quarantaine de mètres de la victime au moment du tir mortel. Et selon le magistrat, les chasseurs évoluaient sur une zone non boisée, tandis que le vététiste, lui, était sur un chemin. Autrement dit, la visibilité était parfaite.
La victime respectait également les règles de sécurité en portant un t-shirt de couleur vive, et son vélo, ainsi que le casque, vivement colorés. Difficile de le confondre donc avec un gros gibier.
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La balle qui a tué le cycliste de 34 ans est, selon le parquet, "une munition de guerre, type kalachnikov" qui est autorisée pour la chasse depuis 2013. Le projectile est rentré sous l'omoplate gauche et ressorti au niveau de la clavicule droite. Le jeune chasseur de 22 ans n'a donc pas tiré en pointant son canon en direction du sol, ce qui est normalement une des consignes de sécurité lors de la pratique de la chasse. Le suspect avait en outre effectué un tir une dizaine de minutes avant le drame, sans que l'on puisse confirmer que du gibier avait été vu. Etait-il un chasseur imprudent?
L'enquête devra faire la lumière sur le profil du tireur. Ce dernier, présenté comme une personne stable par les premiers témoignages, a été hospitalisé en état de choc après le drame. Il n'a pas encore été placé en garde à vue.
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