Un détenu poignarde des surveillants au cri d'"Allah Akbar" pour ne pas être libéré
Trois gardiens ont été agressés par un détenu ce jeudi 11 dans l'après-midi à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-deCalais). L'homme les a attaqués avec une arme blanche, blessant grièvement l'un des surveillants.
L'auteur de l'agression est Christian Ganczarski, islamiste allemand condamné en 2009 pour complicité dans l'attentat contre la synagogue de Djerba (Tunisie) qui avait fait 21 morts en 2002.
Il aurait réussi à se procurer ou se fabriquer une arme qui pourrait être une paire de ciseaux ou un couteau de cantine aiguisé. Il était placé à l'isolement depuis plusieurs jours lorsqu'il aurait demandé à passer un coup de téléphone.
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Profitant de l'ouverture de sa cellule, il se serait alors jeté sur les gardiens au crid d'"Allah Akbar", en blessant un au thorax et l'autre, gravement, au cuir chevelu, mais leur pronostic vital ne serait pas engagé. Le troisième aurait par chance réussi à éviter un coup au niveau de la gorge selon une source syndicale citée par 20 Minutes.
Condamné en 2009 à 18 ans de prison, Christian Ganczarski devait bénéficier d'une libération conditionnelle dans les jours à venir. Paradoxalement, ce serait la proximité de sa sortie qui serait à l'origine de son acte.
En effet, Christian Ganczarski est également suspecté par la justice américaine d'avoir eu un rôle dans les attentats du 11 septembre 2001. A l'issue de sa peine de prison en France, il devait donc être extradé vers les Etats-Unis. Mais il avait clamé sa volonté de ne pas sortir, visiblement peu pressé de se rendre dans un pays où les actes de terrorisme, crimes fédéraux, sont encore suceptibles de conduire à la peine de mort (dans les faits très rarement exécutée). Une théorie qui n'était cependant pas encore confirmée quelques heures seulement après les faits.
Le code de procédure pénal prévoit que la libération conditionnelle peut être révoquée par un juge, mais ce n'est pas une obligation. Il est donc possible que la justice maintienne cette libération pour ne pas arranger l'agresseur.
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