Un djihadiste présumé, considéré "dangereux", libéré par l'erreur d'un juge

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La rédaction de France-Soir
Publié le 22 août 2018 - 14:30
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Réconcilier le couple police-justice, une initiative dans le Val-d'Oise
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© DAMIEN MEYER / AFP/Archives
L'erreur d'un juge d'instruction a permis à un djihadiste présumé d'être libéré.
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Un djihadiste présumé, qui était en détention provisoire avant son procès prévu en novembre, a été libéré de prison en avril après une erreur d’un juge d’instruction, a indiqué ce mercredi le "Canard Enchaîné".

Le ministère de l'Intérieur et celui de la Justice ne décolèrent pas. Oualid B. doit être jugé à Paris aux côtés de Reda Bekhaled et de ses frères, soupçonnés d'être impliqués dans un projet d'attentat en 2014 dans la métropole lyonnaise et dans une filière d'acheminement de combattants en Syrie. Dans l'attente de son procès, il est en liberté depuis une erreur du juge d'instruction en charge de son dossier.

En effet, en avril dernier, le magistrat a oublié de renouveler sa détention provisoire, révèle Le Canard Enchaîné ce mercredi 22. L'individu, considéré comme dangereux par le ministère de l'Intérieur, fait donc depuis l'objet d'une stricte surveillance et d'un contrôle judiciaire particulièrement contraignant selon la Chancellerie.

Voir - Djihadisme: une fichée S pourrait bientôt être remise en liberté, inquiétude des autorités

Une inspection mandatée par la ministre de la Justice Nicole Belloubet "est en cours" pour "comprendre comment un acte ayant potentiellement des conséquences graves, eu égard au profil lourd de l'intéressé, a pu se produire", a fait savoir le ministère. Le magistrat, qui n'a pas encore été sanctionné et a demandé à être relevé de ses fonctions selon l'hebdomadaire, devrait être entendu prochainement.

En mai, moins d'un mois après sa libération suite à cette erreur, Oualid B. avait été interpellé sans permis au volant d'une voiture hors de la zone autorisée dans le cadre de son contrôle judiciaire. Son téléphone portable contenait des "images de djihadistes armés et un film de propagande de l'organisation Etat islamique". 

Il a été jugé pour cette détention de propagande terroriste en comparution immédiate dans la foulée de son interpellation. Alors que le parquet avait requis 10 mois de prison ferme, le tribunal a jugé que la déclaration du policier "était le seul élément" à charge. En effet, les images incriminées avaient été "supprimées sans que l'on sache quand". Oualid B. a donc été relaxé (le parquet a fait appel).

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