Un gendarme se suicide avec son arme dans sa caserne
Un gendarme s'est donné la mort mardi 30 à La Réunion dans sa caserne et avec son arme de service. Il s'agirait du troisième suicide de gendarme en 2019, année déjà marquée par une hécatombe chez les policiers.
Alors qu'une vague de suicides sans précédent touche les policiers depuis le début de l'année, les gendarmes avaient été relativement épargnés par le phénomène. Un troisième décès a eu lieu mardi sur l'île de la Réunion où un gendarme s'est donné la mort.
Selon les premiers éléments dévoilés, le militaire aurait fait usage de son arme de service contre lui, et cela sur son lieu de travail, dans l’enceinte de sa caserne à l’Entre Deux, commune du sud de l’île de La Réunion. Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur les circonstances précises du drame et les raisons qui ont poussé cet homme marié et père de famille à commettre l'irréparable.
Voir: Hautes-Alpes - un militaire se suicide avec son arme de service
Il s'agirait du troisième suicide de gendarme cette année. Par un tragique hasard, le militaire s'est donné la mort deux jours seulement avant un autre, membre du 4e régiment de chasseur basé à Gap (Hautes-Alpes). Lui aussi a mis fin à ses jours au sein de sa caserne et avec son arme alors qu'il revenait d'un entrainement au tir.
En 2018, 33 gendarmes se sont donné la mort. Ce troisième décès survenant fin avril pourrait laisser augurer d'une amélioration des chiffres en 2019, mais les quatre derniers mois ont été marqués par 28 suicides de policier contre 35 en 2018, laissant là augurer d'une année catastrophique.
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a installé lundi la cellule alerte prévention suicide (Caps) pour "briser la honte, briser le silence". "Je ne veux plus entendre +ça n'avait rien à voir avec le service, c'était personnel+ (...) La quasi-totalité des cas n'est pas liée au service mais le service n'est pas étranger", a dit M. Castaner.
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