Une adolescente séquestrée, torturée, violée et tatouée de force par un gang

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La rédaction de France-Soir
Publié le 27 août 2018 - 19:15
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Police marocaine
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©Photo AFP/Stringer
Une adolescente de 17 ans a témoigné à la télévision marocaine après avoir été séquestrée, torturée et violée pendant deux mois par un gang d'une dizaine d'hommes.
©Photo AFP/Stringer
Le Maroc est sous le choc depuis la révélation, la semaine dernière, du calvaire d'une adolescente de 17 ans, kidnappée, séquestrée, torturée, violée et tatouée de force par un gang d'une dizaine d'hommes. La jeune fille, prénommée Khadija, veut que justice soit faite.

Khadija Okkarou, une jeune Marocaine de 17 ans, a vécu l'enfer. Pour dénoncer les violences faites aux femmes dans son pays, et pour que ce qui lui est arrivé ne se reproduise plus, elle a décidé d'en parler publiquement, suscitant une vague d'indignation sur les réseaux sociaux.

Depuis que son histoire est sortie dans les médias marocains, et notamment sur Chouf TV, de nombreux hashtags de soutien à la jeune femme pullulent sur les réseaux sociaux: #JusticePourKhadija ou encore #JeSuisKhadija.

Khadija a expliqué avoir été kidnappée il y a trois mois dans le village de sa tante, à Fqih ben Saleh, par un gang d'hommes réputés dangereux.

Elle a confié avoir été séquestrée pendant deux mois, pendant lesquels elle se faisait violer quotidiennement, torturer et tatouer de force. Elle a assuré aussi avoir été frappée, privée de nourriture et interdite de se laver, quand elle essayait de s'échapper.

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Sur les différentes images diffusées par les médias locaux, on peut voir la jeune femme, qui ne dévoile pas son visage, montrer les tatouages qui criblent son corps (des insultes, des croix gammées…) et les cicatrices de brûlures de cigarettes.

Khadija a expliqué à Chouf TV que son père avait finalement réussi à la faire libérer, en parvenant à contacter un de ses agresseurs, qui a accepté de la libérer s'il ne disait rien à la police.

Mais une fois libre, l'adolescente a tout raconté aux autorités et entend désormais que justice soit faite: "Je ne leur pardonnerai jamais, ils m'ont détruite".

Douze individus ont été interpellés mais ils auraient été plus nombreux à violer et torturer Khadija. D'autres suspects sont recherchés, et l'enquête se poursuit. Une première audience du procès est prévue le 6 septembre.

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