Une femme enceinte décède après un appel au Samu
Le Samu est au cœur d'un nouveau scandale. Après la mort de Naomi Musenga, sèchement rabrouée par une opératrice du 15 et décédée d'une défaillance multiviscérale en décembre dernier, de nouveaux cas de dysfonctionnements mortels dans la chaîne des secours d'urgence ont fait surface.
La famille d'un septuagénaire, mort à Cahors en avril après une intervention tardive du Samu, a notamment porté plainte pour non-assistance à personne en danger.
Ce jeudi 17, c'est la famille d'une femme enceinte de six mois, morte le 9 mars dernier à Saint-Etienne après plusieurs jours de coma, qui devrait déposer plainte pour les mêmes raisons selon Le Progrès.
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Céline avait 38 ans et était enceinte de son troisième enfant. Le 28 février, elle a fait de la tachycardie (les problèmes cardiaques sont fréquents dans sa famille) alors qu'elle en était à son sixième mois de grossesse. Son mari a appelé le Samu, qui lui a conseillé de traiter avec SOS Médecins.
"On lui a répondu sur un ton sec. L’opérateur a conseillé de voir avec SOS Médecins. Ou de prendre rendez-vous chez son généraliste", a expliqué Jason le frère de la victime dans Le Progrès.
Bien que secoué, le mari a immédiatement appelé SOS Médecins après avoir raccroché avec le Samu. Sauf que le médecin n'est intervenu que 40 minutes plus tard, que Céline a entre-temps convulsé et fait un arrêt cardiaque.
"Le médecin a pratiqué un massage cardiaque pendant dix minutes, puis il a passé le relais au conjoint de Céline, le temps pour lui d’appeler le Samu", a poursuivi Jason.
La suite: la future maman a été transférée au CHU de Saint-Etienne Nord et placé dans un coma artificiel. Elle est morte neuf jours plus tard. La veille de son décès, l'équipe médicale l'a faite accoucher d'un bébé mort-né.
"Nous voulons comprendre pourquoi Céline est morte. Est-ce qu’il y a eu une négligence?", s'est encore interrogé son frère.
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