Val d'Oise : nuit de violences après la mort d'un homme lors de son arrestation
Des violences ont éclaté dans la nuit de mardi19 à ce mercredi 20 dans le Val d'Oise après la mort d'un homme d'une vingtaine d'années au moment de son interpellation par les gendarmes, a-t-on appris de sources concordantes.
Deux enquêtes ont été ouvertes - l'une de la section de recherches, l'autre de l'inspection générale de la gendarmerie - pour "éclairer" les circonstances de ce décès, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Pontoise Yves Jannier, confirmant une information du Parisien.
Le jeune homme, suspecté dans une affaire d'extorsion de fonds, est décédé mardi en fin d'après-midi à Persan, dans le nord de ce département de banlieue parisienne, "à la suite d'un malaise" au moment de son interpellation par les gendarmes, a affirmé M. Jannier.
"Une fois l'information (de son décès) connue", des échauffourées ont éclaté sur les communes limitrophes de Beaumont-sur-Oise et Persan, a indiqué à l'AFP le directeur de cabinet de la préfecture du Val d'Oise, Jean-Simon Mérandat.
"Une centaine d'individus se sont livrés à des dégradations, des incendies volontaires et des tirs à l'encontre des forces de gendarmerie", a-t-il ajouté, précisant que les tirs, "a priori d'armes à feu potentiellement au plomb", visaient les gendarmes qui intervenaient à Beaumont-sur-Oise. Un gendarme a été légèrement blessé et une personne a été interpellée, selon lui.
Un témoin, qui a préféré rester anonyme, a raconté à l'AFP avoir entendu plusieurs explosions sans pouvoir déterminer leur origine et vu au moins trois foyers d'incendies dans une cité de Beaumont-sur-Oise. D'après lui, des jeunes criaient "assassins" à l'encontre des forces de l'ordre.
La situation était "stabilisée" vers 03h30, selon le représentant de la préfecture, grâce à une "occupation extrêmement forte du terrain par les forces de sécurité".
Des renforts de police et de gendarmerie ont été appelés, portant à environ 150 le nombre de gendarmes et de policiers sur place. Une "soixantaine de sapeurs-pompiers" ont également été mobilisés, selon M. Mérandat.
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