Valence : la piste terroriste "actuellement écartée" après l'agression à la mosquée
Après l'agression de militaires devant la mosquée de Valence vendredi 1er janvier, le procureur de la République, Alex Perrin, a évoqué ce samedi le "comportement d'un individu solitaire" et que par conséquent, la piste terroriste est "actuellement écartée". "Le parquet de Paris a estimé qu'il n'y avait pas matière à retenir sa compétence en l'état des vérifications et des perquisitions", a ajouté Alex Perrin, au cours d'une conférence de presse. "Rien ne renvoie sur l'appartenance à un réseau quelconque", a-t-il dit.
Le magistrat en a profité pour donner des précisions sur l'évènement. Alex Perrin a donc précisé le déroulé des faits: "le conducteur a projeté sa voiture en direction des quatre militaires du 93e RAM de Varces. Ces derniers ont fait feu lors du troisième assaut. Trois soldats ont tiré à plus de 30 reprises avec des Famas et une arme de poing. Le conducteur a été touché aux deux jambes et à un bras. Il a été médicalisé et placé en garde à vue hier après-midi. Une balle perdue a également touché un septuagénaire".
Comme l'affaire ne comporte pas de caractère terroriste, c'est le le SRPJ de Lyon qui est en charge de l’enquête. Et le procureur d'ajouter: "le conducteur âgé de 29 ans, de nationalité française et d’origine tunisienne, est musulman pratiquant. Il fréquente la mosquée de Bron où il habite. Il était en visite chez ses beaux-parents à Valence. Les perquisitions de sa voiture et de son domicile n’ont pas permis d’établir qu’il a des liens avec des réseaux terroristes. Il n’est pas connu judiciairement et n’est pas signalé en matière de radicalisation. Des témoins indiquent que lors de l’attaque, il aurait pu crier +Allah Akbar+. Lors d’un assaut, il semble également avoir fait une prière musulmane".
Toujours selon le procureur de la République de Valence, lors de son transport au centre hospitalier de Valence par les sapeurs-pompiers, le conducteur a confié avoir "envie d’être tué par des militaires et de tuer des militaires parce qu’ils tuent des gens".
Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a salué samedi le "sang-froid" des quatre militaires attaqués devant la grande mosquée de Valence. "Je veux rendre hommage à ces militaires et en particulier au 1ère classe Roland, du 93e régiment de Varces, qui est blessé", a déclaré le ministre à Amman (Jordanie) en marge d’une tournée de Nouvel An auprès des soldats déployés au Moyen-Orient.
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