Versailles : un fusil dépassait de son sac dans le bus
Difficile de ne pas voir un lien avec le contexte de l'attaque du Thalys de vendredi 21, même s'il n'y avait aucune menace cette fois-ci. Les passagers d'un bus ont repéré ce dimanche un homme qui portait un sac à dos dont dépassait un fusil, à Versailles (Yvelines). L'homme ne semble pas se soucier le moins du monde de ce détail.
Les passagers préviennent donc la police qui procède à l'interpellation du propriétaire du sac. A l'intérieur ils découvrent des munitions, un couteau, une matraque télescopique, une hache et bien sûr le fusil…factice. Il s'agissait en réalité d'une arme d'airsoft, (un fusil à billes) qui était une réplique de véritable arme de guerre.
Les forces de l'ordre prennent tout de même soin de visiter le domicile du suspect. Là, ils découvrent un fusil d'assaut américain, un vrai cette fois, ainsi que deux armes de poing. Mais là encore, les aparences sont plus inquiétantes que la réalité. L'homme détient en effet ces armes en toute légalité et possède les autorisations nécessaires. Passionné, il est dûment inscrit dans plusieurs clubs de tirs.
En ce qui concerne les autres armes (hache, couteau, matraque), il a expliqué aux enquêteurs être un adepte du "bushcraft", l'art de survivre dans la nature par ses propres moyens. Mais il aura tout de même causé une belle frayeur aux passagers du bus. Il devra d'ailleurs répondre devant la justice de l'accusation de "transport non autorisé d'armes".
En effet, les couteaux et matraques sont des armes de catégorie D soumises à certaines conditions de transport. Comme pour un fusil d'Airsoft (catégorie C ou D selon la puissance), ces armes doivent être transportées "de manière à ne pas être immédiatement utilisables".
Seules les armes à feu les plus puissantes (catégorie A), comme les armes de guerre, sont totalement interdites à la détention pour les particuliers. Elles sont classées en fonction de leur calibre, leur cadence de tir ou la capacité du chargeur. Mais les particuliers sont autorisés à posséder certaines armes à feu sous réserves de plusieurs conditions comme être majeur, avoir un casier judiciaire vierge et être inscrit dans un club de tir.
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