Vidéo du prêtre qui gifle un bébé : les parents portent plainte
Une plainte aurait été déposée contre le prêtre qui a giflé un bébé lors d'un baptême. La vidéo de cette scène, diffusée sur Internet, est rapidement devenue virale et a provoqué une vague de commentaires indignés, mais pas seulement.
La famille aurait en effet reçu "une multitude de messages d’insultes" selon une journaliste du Figaro qui avait relayé la vidéo sur Twitter. Visiblement choqués, les adultes (parents ou parrains) autour de l'enfant ont en effet laissé passer quelques secondes avant de retirer, difficilement, l'enfant des bras du prêtre.
"Ils ont entrepris les démarches nécessaires à l’encontre du prêtre qui a violenté leur fils. (...) Une plainte a été déposée", a-t-elle précisé.
À la demande de la famille, j’ai supprimé la vidéo où l’on voit ce prêtre gifler un jeune garçon.
— Émilie Geffray (@emiliegeffray) 21 juin 2018
Ils n’ont jamais souhaité que ces images soient diffusées sur Internet. Ils ont entrepris les démarches nécessaires à l’encontre du prêtre qui a violenté leur fils.
Voir: Un prêtre gifle un bébé lors d'un baptême et provoque l'indignation (vidéo)
Les violences sur mineurs de 15 ans n'ayant pas entraîné d'incapacité de travail sont punissables de trois ans d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende. Une peine qui peut être alourdie en cas de cumul de circonstances aggravantes comme "la particulière vulnérabilité" due à l'âge de la victime ou le fait que l'auteur des violences ait "autorité" sur elle.
La référence aux interruptions de travail témoigne cependant du décalage existant entre la loi et les cas de gifles ou fessées infligées aux jeunes enfants. Un débat qui fait rage en France depuis plusieurs années. Si un "droit de correction légère" est reconnu par la jurisprudence française, il ne l'est qu'à destination des parents. On ignorait ce vendredi quel motif avait été invoqué dans la plainte des parents.
En plus de ces considérations juridiques, la vidéo semble embarrasser l'Eglise de France. Contactée par France-Soir, elle n'a pas donné suite. Ni le prêtre ni le diocèse concernés n'ont été identifiés pour l'instant.
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