Vincent Lambert : les médecins se prononcent ce jeudi
Ce pourrait être la fin d'une affaire qui a déchiré une famille, agité la justice et divisé l'opinion publique depuis plus de deux ans. Un collège de médecins doit rendre ce jeudi 23 une décision sur l'éventuel arrêt des soins de Vincent Lambert, l'ancien infirmier de 38 ans, tétraplégique depuis un accident en 2008, et aujourd'hui dans un état végétatif.
Les membres de sa famille ont été convoqués par l'équipe médicale pour 14h, au CHU de Reims où il est hospitalisé. Depuis début 2013, une partie de la famille de Vincent Lambert, dont sa femme, demandent que les médecins le laissent partir. Mais ses parents refusent et ont à de nombreuses reprises saisi la justice.
Depuis, le Conseil d'Etat et la Cour européenne des droits de l'homme se sont prononcés et ont autorisé l'arrêt des traitements. Un point de vue défendu par plusieurs des médecins successifs de Vincent Lambert et validé par les experts convoqués par la justice.
A moins d'un retournement de situation, l'équipe médicale devrait donc annoncer ce jeudi l'arrêt de l'alimentation et de l'hydratation de Vincent Lambert, et l'accompagnement de ses derniers jours par l'administration de sédatifs et de soins palliatifs.
Les parents de Vincent Lambert continuent cependant de soutenir que leur fils n'est pas dans un état végétatif et a encore une forme de conscience. Pour prouver leurs dires, ils avaient publié en juin dernier une vidéo dans laquelle Vincent Lambert semble réagir à la voix de sa mère. Des réflexes normaux dans un état végétatif, selon les médecins.
Après avoir été prévenus de cette nouvelle procédure pour mettre fin aux soins, ils avaient déposé plainte contre plusieurs médecins et le CHU de Reims pour "assassinat" et "maltraitance". Les avocats des parents ont également prévenu qu'en cas de décision d'arrêter les soins, ils saisiront immédiatement le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne en référé-liberté.
Ils avaient ainsi obtenu en 2013 la réalimentation en urgence de Vincent Lambert. Mais depuis, le Conseil d'Etat, la plus haute instance juridique administrative, s'est prononcé pour un arrêt des soins. Le juge des référés devrait vraisemblablement suivre son avis. Il doit se prononcer dans les 48 heures après avoir été saisi. La procédure d'arrêt des soins pourrait cependant débuter sans attendre ce nouveau verdict. Elle est censée prendre plusieurs jours.
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