Vincent Lambert : ses parents portent plainte contre l'hôpital
Les parents de Vincent Lambert ne désarment pas. Après avoir été déboutés par le Conseil d'Etat puis par la Cour européenne des droits de l'homme, ils ont annoncé leur intention de porter plainte contre le CHU de Reims où est hospitalisé leur fils, tétraplégique et dans un état végtétatif. Depuis des années, ses parents s'opposent à une partie de la famille de leur fils, notamment son épouse, qui demande l'arrêt des soins.
Le couple a déposé un ultimatum au CHU, demandant le transfert de Vincent Lambert dans un autre hôpital. Sans réponse, leur avocat, Me Jean Paillot, a annoncé qu'une plainte pour "tentative d'assassinat et maltraitance" serait déposée ce jeudi après-midi. Elle vise l'hôpital ainsi que trois médecins qui ont suivi l'homme de 38 ans, victime d'un grave accident de la route en 2008.
Cette plainte intervient au lendemain de l'annonce d'une nouvelle procédure collégiale suite à laquelle le CHU de Reims pourrait décider l'arrêt de l'alimentation artificielle de Vincent Lambert. Elle ressemble donc plus à un moyen de pression ou de gagner du temps. Difficile d'imaginer en effet qu'un juge face droit à des accusations aussi grave alors que la justice et les experts ont confirmé à plusieurs reprises que maintenir Vincent Lambert en vie relève de "l'obstination déraisonnable".
Mais ses parents, très catholiques, refusent catégoriquement l'application de cette décision. Afin de recueillir le soutien de l'opinion publique, ils avaient notamment diffusé une vidéo dans laquelle leur fils semble réagir lorsqu'on lui parle. Mais le corps médical avait expliqué qu'il ne s'agissait que de réflexes.
La question de la continuité des soins de Vincent Lambert divise ses proches depuis début 2013. Une partie de sa famille considère qu'il est encore conscient. L'autre argue que l'ancien infirmier avait déclaré avant son accident qu'il ne souhaiterait pas continuer à vivre dans un tel état.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.