Viol et consentement : une députée irlandaise brandit un string au parlement (photo)

Auteur(s)
La rédaction de France-Soir
Publié le 15 novembre 2018 - 15:06
Image
Le drapeau irlandais flotte devant le siège du gouvernement à Dublin, le 9 octobre 2018
Crédits
© Paul FAITH / AFP/Archives
Une élue socialiste a brandi un string en plein milieu du parlement irlandais.
© Paul FAITH / AFP/Archives
Une députée irlandaise, la socialiste Ruth Coppinger, a brandi un string en plein parlement mardi. Elle voulait ainsi protester contre une décision de justice qui fait scandale bien au-delà du pays: un violeur présumé a été acquitté parce qu'entre autre sa supposée victime portait un string.

La polémique ne désenfle pas et outrepasse au contraire les frontières de l'Irlande. Au début du mois de novembre, un homme soupçonné de viol a été acquitté dans le pays. Son avocate s'est servie du string de la plaignante, qui était parmi les pièces à conviction, pour assurer qu'elle était "ouverte" à une rencontre sexuelle.

La libération de cet homme a créé un tollé et mené à une large vague de protestation sur les réseaux sociaux avec le hashtag, mot dièse en français, "this is not consent" ("ce n'est pas du consentement", en français).

Les internautes ont partagé des milliers de photos de sous-vêtements sexy accompagnés de ce mot-clé.

A voir aussi: Le string d'une victime de viol utilisé comme preuve du consentement

Le scandale est arrivé jusqu'au parlement où Ruth Coppinger, députée socialiste de Dublin, a brandi un string en pleine séance.

"Cela peut paraître embarrassant de montrer des sous-vêtements ici... Mais comment pensez-vous qu'une victime de viol ou une femme se sent lorsqu'on met en scène, de manière incongrue, ses sous-vêtements devant un tribunal?",  s'est-elle insurgée face à une assistance gênée.

L'élue soutient activement le mouvement de protestation qui s'est formé après le verdict rendu par le tribunal de Cork le 6 novembre dernier. Des manifestants ont d'ailleurs déposé des centaines de strings sur les marches du tribunal pointé du doigt.

A Dublin, des guirlandes de sous-vêtements ont aussi été accrochées dans les rues.

A lire aussi:

Sexe et consentement : des premiers rapports pas toujours voulus

Consentement sexuel: un sondage de Fun Radio fait polémique

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.