Violée par son beau-père et enceinte à 9 ans, l'avortement lui est interdit
L'affaire de pédophilie met en lumière la question de l'avortement dans un Pérou très conservateur. Une fillette originaire de la région de Lima est tombée enceinte à seulement neuf ans, après avoir été abusée à de nombreuses reprises par son beau-père. Mais la loi ne lui permet pas aujourd'hui de subir une interruption volontaire de grossesse.
Le pédophile présumé, âgé d'une trentaine d'années et en fuite, l'aurait violée jusqu'à dix fois par jour lorsque le reste de la famille était absent, rapporte les médias locaux. Pourtant les abus sont restés inconnus de la mère pendant des mois, peut-être plus. Ce n'est en effet que lorsque que le ventre de sa fille a commencé à s'arrondir que la vérité a éclaté.
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Les examens ont alors révélé que la fillette était enceinte de cinq mois malgré son très jeune âge. Une situation qui ne lui permet pas d'avorter. Le Pérou, pays très catholique, est particulièrement conservateur sur la question.
Ce n'est qu'en 2014 que la loi autorisant l'avortement a été promulguée. Et il n'est possible qu'à titre thérapeutique, lorsqu'il s'agit de l'unique moyen d'éviter à la mère la mort ou des dommages graves et permanents, et ne peut être pratiqué après 22 semaines de grossesse, délai largement dépassé en l'occurrence. La fillette devrait donc porter son bébé jusqu'au terme.
" Selon les statistiques officielles, au moins 12 fillettes âgées de 11 ans et moins et 6.516 adolescentes âgées de 12 à 17 ans ont accouché entre janvier et mars" 2018 au Pérou, rapporte Amnesty international.
Le violeur est recherché par les autorités et la ministre péruvienne des Femme a réaffirmé la volonté du gouvernement de condamner les abuseurs d'enfants à des peines sévères.
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