Violences à la fac de Montpellier : coup de filet chez les nationalistes et identitaires
Le coup de filet a permis, après plusieurs mois d'enquête d'arrêter les suspects. Mardi 11, huit personnes ont été arrêtées à Montpeller, à Sète et dans le Gard, dans l'affaire de "l'évacuation" musclée (et surtout illégale) d'un amphithéâtre de la faculté de droit de Montpellier dans la nuit du 22 au 23 mars dernier.
Les locaux étaient occupés par une centaine d'étudiants grévistes qui ont vu arriver peu avant une heure du matin entre 10 et 15 individus cagoulés, armés de planche de bois et d'un pistolet à impulsion électrique. Les assaillants avaient chassés les occupants des lieux en les brutalisant. Dix personnes ont été légèrement blessées. L'enquête avait rapidement suspecté le doyen de l'université Philippe Pétel (qui a depuis démissionné), ainsi qu'un enseignant, Jean-Luc Coronel, d'être impliqué en facilitant l'intrusion. Ils ont été mis en examen pour complicité d'intrusion pour le premier, et complicité d'intrusion et violences en récidive pour le second. Ils restent présumés innocents.
Sur les huit personnes interpellées et placées en garde à vue, six ont finalement été mises en examen. Parmi elles, une seule femme, la compagne de l'enseignant Jean-Luc Coronel qui aurait, selon France 3, demandé à plusieurs personnes de se réunir pour intervenir dans l'amphithéâtre. La suspecte nierait cependant avoir envisagé une action violente et assurerait avoir agi de sa propre initiative.
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Les cinq autres mis en examen sont tous des hommes évoluant dans les milieux "nationalistes ou régionalistes" selon le procureur de la République de Montpellier. Aucun n'est enseignant.
Placés sous contrôle judiciaire, l'ensemble des inculpés risquent jusqu'à sept ans de prison et 100.000 euros d'amende pour ces violences aggravées.
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