Violences policières : Didier A. aurait donné un coup de tête à une Gilet jaune
Séverine Charpentier, une femme de 35 ans ambulancière et Gilet jaune, a porté plainte contre X pour violences policières. Elle accuse Didier Andrieux, le commandant de police déjà accusé d'avoir frappé plusieurs manifestants samedi 5 à Toulon (Var), de lui avoir donné un coup de tête, lui causant ainsi une entorse cervicale et deux jours d'ITT.
La trentenaire a assuré sur Franceinfo avoir voulu intervenir, sans s'interposer physiquement, alors que des policiers avaient interpellé violemment un jeune manifestant.
"Nous nous apprêtions à reprendre l’avenue Vauban quand j'ai vu quatre ou cinq policiers interpellant un jeune gilet jaune qui disait qu’il n’avait rien fait. J’ai trouvé l’action si violente que je leur ai demandé, sans m'interposer, de le laisser tranquille", a-t-elle expliqué.
Lire aussi: Toulon - un policier décoré filmé en train de frapper des gilets jaunes
"Le policier s'est approché de moi d’un air menaçant et m’a dit de dégager", puis il se serait énervé avant de lui asséner un violent coup de tête: "Je n’étais ni menaçante, ni agressive. Je suis restée en pleurs sans bouger".
La jeune femme était accompagnée de deux collègues ambulancières, qui l'ont aidée à identifier l'auteur du coup de tête. "C'est bien celui qui est passé à la télé", a déclaré l'une d'elles.
Elle a porté plainte contre X, et pas contre le commandant de police, sur conseils de l'OPJ qui a enregistré sa déposition.
"Lors du dépôt de plainte au commissariat, on m'a expliqué que c’était trop subjectif de donner un nom parce que je ne savais pas qui était cette personne au moment des faits". Elle n'a effectivement pu identifier Didier Andrieux qu'après avoir visionné des images de la télévision.
Et aussi:
Une gilet jaune est-elle morte à Paris?
La maison d'une députée LREM murée, elle accuse les Gilets jaunes (photos)
Plainte de deux gendarmes agressés par des gilets jaunes samedi sur une passerelle à Paris
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.