Viols : Tariq Ramadan clame son innocence (vidéo)
Les images ont été tournées avant sa mise en examen. Le théologien Tariq Ramadan a produit une vidéo d'une dizaine de minutes au cours de laquelle il clame son innocence et récuse les accusations de viols et d'agressions sexuelles qui pèsent sur lui. Tournée le 27 novembre 2017, soit avant sa mise en examen, on y voit l'islamologue, dans sa maison de Londres.
L'islamologue controversé y explique notamment être "l’objet d’une campagne médiatique – on pourrait dire d’un lynchage médiatique – en France avec les dommages collatéraux de la Belgique et la Suisse romande". Et de poursuivre avec agitation: "On m’accuse des pires agissements. En fait, on m’accuse de crimes, puisqu’il s’agit de viols".
Pour autant, Tariq Ramadan se dit "profondément confiant de l'évolution des investigations. Avec le temps de la justice qui est plus long que le temps médiatique, nous saurons qui a dit la vérité, qui a menti et qui, au fond, est innocent". Et d'ajouter avec des relents de complotisme: "Alors qu'une femme qui livre un nom, ceux qui m'ont toujours eu dans leur viseur, ceux dont j'étais l'ennemi y ont vu une aubaine extraordinaire et s'y sont jetés tête baissée en pensant: voilà on va le finir".
Lire aussi - La troisième femme qui accuse Tariq Ramadan de viol s'exprime
Pour sa défense, il n'hésite pas à mettre en cause les plaignantes elles-mêmes. "Je suis le diable, la parole qui m'accuse est forcément la parole de l'ange, une parole d'évangile", poursuit Tariq Ramadan. Sur la première plaignante, Henda Ayari, ancienne salafiste devenue militante féministe et laïque, qui accuse l'islamologue de l'avoir violée dans un hôtel parisien en 2012, il s'insurge: "On n'arrive même pas à se rendre compte que sur trois dépositions, elle a trois versions différentes".
Sur le même sujet - Viols, fuite, pressions ou "machination": pourquoi Tariq Ramadan est-il toujours en détention provisoire?
Le théologien a été mis en examen le 2 février pour viols, dont l'un sur personne vulnérable, après les plaintes de deux femmes fin octobre qui ont débouché sur une information judiciaire confiée à trois juges. Mercredi 7 Une troisième femme a porté plainte pour viols à Paris, contre l'intellectuel musulman.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.