Voiture de police incendiée : le parquet fait appel des trois remises en liberté
Le parquet de Paris a fait appel ce mercredi 25 des remises en liberté sous contrôle judiciaire de trois des quatre personnes mises en examen dans l'enquête sur des violences contre la police, dont l'incendie d'un véhicule où se trouvaient deux agents, a-t-on appris du parquet.
Les quatre hommes, dont trois étudiants, âgés de 18 à 32 ans, ont tous été mis en examen samedi, notamment pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique et destruction de bien en bande organisée. Seul le plus jeune a été placé en détention provisoire mardi par le juge des libertés et de la détention. Ils sont présentés comme des "antifas" (antifascistes) par le parquet.
Ces trois remises en liberté ont suscité la colère des syndicats de policiers, Alliance dénonçant une décision "incompréhensible". L'avocat du plus âgé des quatre mis en examen, Antoine Comte, avait au contraire fait part de son "soulagement". Son client, qui reconnaît avoir été sur place, conteste avoir pris part aux violences.
De violents incidents avaient éclaté mercredi dernier, en marge d'une manifestation de policiers à Paris contre la "haine anti-flics". Près de la place de la République, une voiture de police avait été prise pour cible par plusieurs casseurs.
Des vidéos de l'attaque, très relayées sur internet, montrent une personne brisant la fenêtre côté conducteur, puis une autre frappant le policier assis. Un autre homme casse la vitre arrière à l'aide d'un plot métallique puis un autre lance un fumigène allumé dans la voiture, provoquant l'embrasement du véhicule et forçant un policier et sa collègue à en sortir.
Selon une source proche de l'enquête, aucun des quatre mis en examen, dont deux frères, n'est à ce stade soupçonné d'être celui qui a lancé le fumigène, mais les enquêteurs pensent que l'un d'eux est celui qui a brisé la vitre arrière de la voiture de police. Ce dernier figure parmi les trois remis en liberté mardi sous contrôle judiciaire.
Les suspects n'avaient pas été interpellés sur place mais identifiés après les incidents, grâce à un témoignage anonyme, qui s'est avéré être celui d'un policier infiltré sur place, son nom apparaissant sur un procès-verbal par erreur, ont expliqué des sources proches du dossier. "Ce dossier est une farce honteuse", s'était insurgé samedi Me Antoine Comte. "Il n'y a rien, sauf un témoignage anonyme qui s'avère être celui d'un policier", avait-il ajouté.
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