Volkswagen teste des gaz d'échappements sur des singes, les défenseurs des animaux en colère
Nouveau scandale après celui du "Dieselgate". Selon une information rapportée jeudi 23 par le New York Times, un laboratoire américain, fondé par plusieurs groupes automobiles dont Volkswagen, aurait testé en 2014 les effets du gaz d'échappement d'un moteur diesel sur plusieurs singes. Accroupis dans des chambres hermétiques, ils "regardaient des dessins animés pour se distraire pendant qu'ils respiraient les vapeurs d'une Volkswagen Coccinelle". A l'époque, le but était de prouver que ce nouveau modèle polluait beaucoup moins que le précédent.
Suite à ces accusations, le groupe automobile Volkswagen a réagi, présentant ses excuses au public."Nous estimons que cette méthode scientifique était une erreur et nous présentons nos excuses pour celle-ci", a-t-il été déclaré dans un communiqué cité par Bloomberg. De son côté, Daimler, l'un des autres co-fondateurs du groupe à l'origine de ces tests, a annoncé avoir lancé une enquête interne sur cette affaire. BMW a assuré de son côté ne pas avoir pris part à cette étude.
Sans grande surprise, les défenseurs de la cause animale se sont rapidement insurgés sur les réseaux sociaux. Dans un tweet, la SPA a estimé qu'il s'agissait d'une pratique "honteuse et répugnante" tandis que la fondation 30 Millions d'amis a dénoncé le "scandale de trop pour Volkswagen en dépit de (ses) excuses". L'association L214, elle, a fait part de son indignation en se demandant si "ce monde" était "sérieux". Quant à One Voice, elle a fait savoir que les excuses du groupe n'allaient pas suffire: "Nous leur écrivons ainsi qu'à tous les constructeurs automobiles afin qu'ils s'engagent à ne plus avoir recours à l'expérimentation animale".
Lire aussi - Volkswagen veut bloquer une expertise sur le Dieselgate
Et les défenseurs des animaux ne sont les seuls à avoir élevé la voix dans le cadre de cette affaire. L'eurodéputée EE-LV Karima Delli a elle aussi pointé du doigt les agissements du groupe automobile: "après le mensonge et le trucage, maintenant c'est la violence sur les animaux! Le 1er constructeur mondial sans foi ni loi!", a-t-elle écrit sur Twitter.
Cette histoire est survenue un an avant l'éclatement du scandale des moteurs truqués. Pour rappel, après avoir été sous le feu des critiques, le groupe avait avoué en septembre 2015 avoir trafiqué un logiciel installé sur 11 millions de véhicules dans le monde pour sous-évaluer leur réel degré de pollution lors d'éventuels contrôles.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.