Agressions et insultes : plus de 1.000 médecins violentés en 2017
C'est un triste record. Selon les informations rapportées par le Conseil de l'ordre des médecins (Cnom) et relayées mardi 3 par Le Parisien, plus d'un millier de praticiens ont été violentés en 2017. Concrètement, l'organisme a reçu cette année-là 1.035 déclarations de professionnels qui se sont dit victimes d'agressions ou d'insultes.
Ce sont les généralistes qui ont été les plus touchés par ce phénomène avec 61% des cas recensés contre 39% pour les spécialistes. Les ophtalmologues sont en tête du classement suivis des psychiatres, des dermatologues, des médecins du travail, des gynécologues et des obstétriciens."Il n'y a jamais eu autant de violences. Ce sont des insultes, des crachats, des vols, des agressions sexuelles, des coups", a expliqué au quotidien Hervé Boissin, le coordonnateur de l'observatoire de la sécurité au Cnom.
Pour lui, il est temps de réagir. "Là, il va falloir une sérieuse prise de conscience du gouvernement. Les pouvoirs publics doivent réagir et notamment le ministère de l'Intérieur", a-t-il ajouté évoquant la nécessité de mettre en place l'application Reporty qui permet de mettre en relation les personnels de santé avec les forces de l'ordre: "On attend le feu vert... qui tarde à venir. Pourtant là, il y a urgence. Vu la situation, attendre plus n'est plus acceptable".
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Face à ces agressions de plus en plus fréquentes, le Conseil de l'ordre des médecins a rappelé sur son site Internet, par le biais d'un communiqué, l'importance pour une victime de déposer plainte. L'organisme a appelé "chaque médecin victime d’une agression à engager des procédures adéquates auprès des autorités et à le signaler à l’Ordre afin qu’il puisse s’y associer", rappelant au passage "l’absolue nécessité et l’urgence de garantir la sécurité des personnels soignants dans l’exercice de leur mission auprès des populations".
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