Androcur : des traitements adaptés face au risque de tumeur
Selon une récente étude de l'Assurance maladie, l’acétate de cyprotérone, principe actif de médicaments comme l'Androcur, multiplie par sept le risque de méningiome pour les femmes traitées par de fortes doses sur une longue période (plus de six mois) et par 20 après cinq années de traitement.
Ces nouvelles données ont poussé l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) à publier mardi 8 de nouvelles recommandations à destination des professionnels de santé. Celles-ci visent à la fois à limiter le recours à ce produit lorsqu'il peut être évité et à surveiller l'apparition de ces tumeurs.
L'agence indique ainsi que "l'utilisation de l’acétate de cyprotérone chez l’enfant et la femme ménopausée n’est pas recommandée". Elle invite les médecins à réévaluer les dosages au regard des risques et de l'évolution des symptômes, à limiter la posologie au minimum et à bannir les traitements à haute dose.
Voir: Médicament Androcur: l'ANSM alerte sur les risques de tumeur
Les patients traités avec de l'Androcur ou ses équivalents génériques doivent également subir des IRM pour surveiller l'apparition d'un méningiome (tumeur, le plus souvent bénigne, qui se développe à partir des membranes qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière).
"Il est demandé aux médecins de contacter leurs patients actuellement traités par Androcur ou génériques pour réévaluer la nécessité de poursuivre leur traitement et envisager un contrôle par IRM si la poursuite du traitement est décidée", précise également l'ANSM.
L'Androcur ainsi que les génériques dont le principe actif est l’acétate de cyprotérone sont des médicaments servant selon les dosages à traiter certains désordres hormonaux chez la femme, le cancer de la prostate, ou, en association avec une prise en charge thérapeutique, pour lutter contre les déviances sexuelles.
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