Cancer du col de l'utérus : vers un dépistage organisé
L'Institut national du cancer (Inca) préconise dans un rapport, publié en janvier 2016 mais qui est toujours à l'étude, que le dépistage du cancer du col de l'utérus soit organisé comme l'est celui du sein en France. Cette recommandation va dans le sens du ministère de la Santé qui a émis le souhait de passer à un dépistage généralisé dans le cadre de son troisième plan cancer.
Selon les chiffres officiels, le cancer du col de l'utérus touche environ 3.000 femmes par an et cause 1.000 décès. Il peut être dépisté très tôt grâce à un frottis cervico-utérin pratiqué tous les trois ans. Ce cancer provient d'un virus appelé papillomavirus humain (HPV) mais en général le corps arrive à éliminer de lui-même l'infection. Dans d'autres cas, ce virus qui provoque des lésions au niveau du col peut évoluer en cancer. L'Inca affirme dans son étude: "le dépistage de ce cancer permet d'intervenir à un stade plus précoce, avec des traitements moins lourds et plus de chances de guérison. Chaque année, des lésions précancéreuses ou cancéreuses sont identifiées chez plus de 31.000 femmes".
L'Institut national du cancer préconise donc de lancer un dépistage organisé toujours avec un frottis cervico-utérin tout les trois tout en envoyant aux femmes un kit d'auto-prélèvement HPV visant à inviter les patientes à se faire dépister.
L'Inca dévoile dans son étude publiée initialement au mois de janvier 2016 que: "comme toute évaluation médico-économique, cette étude ne permet pas de prendre en compte l'ensemble des paramètres nécessaires à la décision publique, ni de distinguer les techniques en termes de maturité technologique ou de capacité à réduire les inégalités sociales de santé".
Le dépistage organisé présente donc le meilleur rapport entre le coût de l'action et le résultat afin de réduire la mortalité imputée au cancer du col de l'utérus.
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