Cancer du colon : le café et l'aspirine réduiraient les risques
Le cancer colorectal s'est fait des ennemis. Deux études parues simultanément lundi 17 dans la revue américaine Journal of Clinical Oncology révèlent que deux substance communes, le café et l'aspirine, permettrait de lutter contre cette maladie.
> Quatre tasses par jour pour éviter la rechute
Le café et ses effets intéressent décidément beaucoup les chercheurs. Si certaines études mettent en garde contre une consommation excessive, d'autres viennent vanter ses effets bénéfiques pour la santé, la lutte contre la sclérose en plaques ou encore les troubles de l'érection.
Dernière vertu en date, le café permettrait de lutter contre le cancer du colon. Ou du moins d'en prévenir la récurrence, selon une étude réalisée par des scientifique du centre de soins Dana-Farber Cancer Institute de Boston (nord-est des Etats-Unis).
Près d'un millier de patients traités par chirurgie et chimiothérapie pour un cancer colorectal de stade-3 ont été l'objet de cette étude. Les personnes touchées par cette maladie ont 35% de risques de rechute en moyenne. Chez les patients qui ont ingurgité quatre tasses de café par jour durant leur traitement (460 milligrammes de caféine), ce risque a été réduit de près de moitié (42%), selon l'étude. Le risque de décéder de toute autre maladie a, lui, chuté de 33%. Et c'est bien la caféine et non un autre élément qui aurait cette capacité.
Les résultats de cette première étude des effets du café sur le cancer colorectal ne sont pas si surprenants, à en croire le Docteur Fuchs, directeur de l'étude. Il rappelle en effet que d'autres recherches laissent penser que la caféine est efficace contre plusieurs cancers (sein, foie, prostate, mélanome) et le diabète de type-2.
Une piste intéressante mais qui reste à préciser. Car si ces recherches supposent que la caféine a bien un effet bénéfique contre le cancer, reste à élucider le pourquoi de la chose.
> De l'aspirine pour les personnes cumulant deux facteurs à risque
Une alimentation trop calorique accroît les risques de développer un cancer colorectal. De même que le syndrome de Lynch, une maladie génétique rare (3% des cancers colorectaux). Les personnes qui cumulent ces deux maladies ont 50% de risques d'avoir un jour ce cancer. C'est 2,75 fois plus qu'une personne atteinte du syndrome de Lynch mais qui n'est pas obèse.
Mais selon l'étude dirigée par le professeur John Burn de l'Université de Newcastle (Angleterre), l'absorbation d'aspirine permettrait de réduire cette prédisposition. Le test mené sur 970 personnes a mis en évidence que les obèses atteints du syndrome de Lynch qui prenaient de l'aspirine présentaient par la suite les mêmes risques de développer un cancer que les non-obèses.
Des résultats qui doivent cependant être confirmés par une nouvelle étude plus vaste et qui ne doit pas, selon le professeur Burn, pousser les malades à se soigner à l'aspirine sans l'avis d'un médecin.
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