Cancer du pénis : un quart des patients refuse l'amputation
De tous les cancers qui existent, celui du pénis est l'un des plus rares. Il atteint un homme sur 100.000. Mais l'Europe connaît depuis quelques années une recrudescence de cas. Par exemple, en Grande-Bretagne, il y a eu une augmentation de 21% du nombre de malades sur les trois dernières décennies.
Face à cette maladie, le traitement le plus efficace est, selon des spécialistes internationaux en urologie, l'ablation totale ou partielle de la verge du patient atteint.
Mais des chercheurs européens ont révélé ces derniers jours, lors du 33e Congrès annuel de l'association européenne d'urologie (qui se tient à Copenhague au Danemark jusqu'au 20 mars), qu'un patient sur quatre refuse de se faire amputer.
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Ce groupement de chercheurs a enquêté sur 425 dossiers de patients qui avaient été traités (avec ou sans succès) pour un cancer du pénis entre 2010 et 2016.
Ce qui ressort le plus, c'est que la procédure chirurgicale est perçue comme plus douloureuse ou tout simplement "pire que la maladie" en elle-même, selon l'association Americain Cancer Society (aux nouveaux cas Etats-Unis 2.320 surviennent chaque année).
Mais les scientifiques ont fait un autre constat: l'ablation du pénis est souvent refusée par manque d'information. Dans la moitié des cas, les médecins ne proposent même pas l'opération. Et il y a aussi un manque de spécialistes capables de procéder à l'intervention chirurgicale.
Au Royaume-Uni, par exemple, seuls dix établissements de santé sont spécialisés dans le traitement du cancer du pénis.
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