Les fermetures d’école en raison de cas suspectés de Covid-19 sont-elles en train de se multiplier ? Les chiffres du ministre et des enseignants divergent.
Une chose est sûre, un peu plus d’une semaine après la « rentrée scolaire de mai », des établissements ont été contraints de renvoyer tout le monde à la maison dans de nombreuses régions de métropole, et notamment à l’ouest.
Les situations sont différentes d’une école à l’autre, il peut s’agir d’un cas de Covid-19 avéré pour un enseignant, un agent municipal ou un enfant, d’un cas suspecté, ou encore d’un cluster en ville : à Fleury-les-Aubray par exemple, les contaminations à l’abattoir ont poussé le premier magistrat à fermer tous les établissements scolaires.
Parfois même, la rentrée a été retardée à fin mai ou début juin. Ainsi à Sens, dans l’Yonne, où deux enseignants pourraient être porteurs du coronavirus. Ici comme ailleurs, le maître-mot reste la prudence, comme le souligne la maire Marie-Louise Fort :
« Il faut faire attention à ne pas rajouter de l’anxiété à l’inquiétude déjà existante »
Une centaine de villes concernées
Alors qu’un million et demi d’écoliers la semaine dernière et 185 000 collégiens hier, uniquement en zone verte, ont repris le chemin des cours, combien d’établissements sont concernés par une fermeture en urgence ?
Lundi matin sur RTL, le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer s’est montré rassurant : « Sur 40 000 écoles rouvertes, il y a 70 cas de fermeture pour suspicion de coronavirus ».
Ce chiffre ne correspond pas tout à fait à celui du collectif des enseignants en colère les Stylos rouges. Celui-ci tient à jour une
carte des « écoles et collèges touchées par le Covid », sur laquelle plus d’une centaine de villes de métropole sont épinglées, avec pour certaines plusieurs établissements concernés.
On peut citer Roubaix où le test qui s’est révélé positif pour un écolier a entraîné la fermeture de huit écoles de la ville.