Collectif Santé en Danger : trois propositions importantes pour la santé et toujours pas de rendez-vous au ministère

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FranceSoir
Publié le 21 octobre 2020 - 15:52
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SED 3 propositions
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Collectif Santé en Danger : trois propositions importantes pour la santé et toujours pas de rendez-vous au ministère
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Dans un communiqué de presse du 19 octobre 2020, le collectif Santé en Danger qui est toujours en attente d’un rendez-vous avec les autorités sanitaires pour présenter des propositions qui ont reçu un avis favorable de divers experts. Les soignants sont déçus que leurs initiatives et suggestions pour augmenter les capacités en réanimation et par la même améliorer la prise en charge des patients ne soient pas prises en compte par l’administration et les autorités sanitaires.

Devant la recrudescence de cas ainsi que l’augmentation des patients en réanimation, le collectif Santé en Danger, fidèle au serment d’Hippocrate des médecins essaie de faire tout ce qu’il peut pour éviter une situation telle que celle de mars 2020. 
De plus les trois propositions faites seraient de nature à amener une solution pérenne dans le temps pour l’hôpital en France

 

Proposition 1 : la mise en place d’une solution d’entraide directe mobile, la Réa SED

La création d’unités de renfort mobiles dans le secteur de la réanimation pour les centres à flux tendus en termes de capacitaire ou de personnels soignants, permettrait une meilleure optimisation de l’usage des ressources sur le territoire inégalement touché.

Cela passe par la mise en place d’équipes tournantes en nombre suffisant, capables de se relayer composée de la manière suivante :

  • 1 médecin réanimateur expert ou référent : MAR (médecin anesthésiste réanimateur de réanimation) ou MIR (médecin intensiviste de réanimation de plus de 30 ans.
  • 1 infirmière référente de réanimation (on pense à la dialyse) mais IADE ok.
  • 3 réanimateurs « junior » : Anesthésistes du public, du privé, Médecins du Samu, vieux internes d’anesthésie, urgentistes s’ils se sentent "trop juste" pour être réanimateur senior, médecin généralistes, cardiologues, infectiologues, gériatres, médecins « débrouillard » de la réa , PADHUE etc,,
  • 3 infirmières non référentes réanimation : IDEL qui nous prêteront du temps, IDE de tous les horizons, de tous les services  
  • Aides-soignantes, sages-femmes…, toutes les professions qui pourraient être utiles.

Ce groupe gèrera 8 à 10 lits de réa ou post urgences instables, ou réa , ou post réa , COVID ou non COVID , selon les besoins. Cette proposition sera déclinée autour de tous les binômes Médecin Rea senior / IDE Référente de réanimation.

Cela permet de ne pas solliciter les étudiants sur leur temps de formation, car ces derniers ont besoin d’une formation efficiente afin d’être opérationnel au plus vite.  Il est aussi critique de ne pas écourter les formations en validant hâtivement les diplômes.

Proposition 2 : Relancer l’économie de l’hôtellerie et de la restauration en établissant un partenariat solidaire :

En impliquant les hôtels sur la base du volontariat à proximité des CHU complets ou a contrario dans les déserts médicaux cela permettrait : 

  • D’augmenter le capacitaire en lits et délester les hôpitaux,
  • De centraliser l’action de soin pour que la médecine de ville soit plus efficace et n’ai pas à multiplier les déplacements,
  • La centralisation des malades ne nécessitant plus de soins hospitaliers, mais d’une surveillance rapprochée et dans l’incapacité technique d’avoir recours à des soignants de façon efficiente ou n’ayant pas d’aidants (personnes âgées seules, isolées, proches à risque) en attendant une prise en charge en service de Soins de suite et de Réadaptation ou un retour à domicile en toute sécurité,
  • De loger les soignants venant de loin permettant aussi une veille sanitaire potentiel de proximité dans les hôtels concernés.

Cela demande aussi la collaboration des ambulanciers pour gestion du transport médicalisé.  En outre cela implique l’intervention des restaurateurs aux alentours permettant ainsi booster l’économie locale et soutenir l’hôtellerie dans la logistique alimentaire.

Le financement de ce système se ferait sur la base du tarif d’une journée d’hospitalisation qui est estimée par le collectif à un cout bien supérieur.

Proposition 3 : la création d’une application smartphone de synchronisation des besoins appelé Réa SED mobile

Cette application aurait comme avantage de

  • Permettre de recenser les soignants et leur disponibilité en temps réel 
  • Répertorier les spécialités et les champs d’actions et capacité d’intervention 
  • D’intégrer et répertorier les besoins en temps et en heure des services de Réa avoisinant en faisant intervenir les cadres qui transmettent déjà les infos 2x/ jour minimum à l’ARS / collaboration

Le président de l’association Collectif Santé en Danger, le médecin réanimateur expert Arnaud Chiche nous dit :

« Nous attendons un rendez-vous avec les autorités depuis juillet 2020, il est surprenant qu’en cette période de crise, nos propositions n’aient pas été écoutées par les autorités ».

 

 

 

 

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