Contre les emballages alimentaires cancérigènes, E.Leclerc s'engage
E.Leclerc semble vouloir montrer l'exemple. Le groupement de distributeurs indépendants a annoncé vouloir supprimer tous les emballages potentiellement cancérigènes des produits vendus dans ses rayons en 2017. Une annonce qui fait suite aux recommandations de l'ONG Foodwatch. Pour rappel, elle avait alerté, fin octobre 2015, sur les risques de contamination chimique de produits alimentaires courants, comme les pâtes ou le riz.
"De nombreux aliments sont contaminés par des huiles minérales aromatiques, potentiellement cancérogènes et mutagènes. Ces huiles, des dérivés du pétrole, proviennent en grande partie des encres d’impression présentes dans les emballages à base de papier recyclé", avait ainsi mis en garde l'ONG, à l'initiative d'une pétition qui a recueilli depuis plus de 100.000 signatures. Foodwatch avait alors demandé aux pouvoirs publics de mettre en place de nouvelles règles et aux industriels d'agir pour enrayer ce phénomène.
Un message que semble avoir entendu E.Leclerc. "Après ce constat, et après en avoir débattu avec les équipes en charge de la qualité et les acheteurs, le groupement E.Leclerc et ses sociétés commerciales ont décidé d'un plan d'actions" a indiqué le groupe dans un communiqué. Pour son PDG, "c'est la préoccupation santé qui est prioritaire".
Au total, 58 références étaient concernées par l'alerte donc 11 ne "présentaient finalement pas de risques de migration puisqu’elles disposaient d’un effet barrière". Sur les 47 références restantes, 4 ont été supprimées tandis que les 23 autres, sont d’ores et déjà passées en carton vierge. En 2017, les choses s'accélèreront: tous les emballages contenant des hydrocarbures seront supprimés. Dès le premier trimestre, les légumes secs seront par exemple stockés dans du carton vierge.
Dans son blog, Michel-Edouard Leclerc a appelé les pouvoirs publics à s'engager. "On me dit qu'un simple arrêté interministériel permettrait d'interdire la présence de MOAH (hydrocarbures aromatiques d'huile minérale, NDLR) et de réduire considérablement la présence de MOSH (hydrocarbures saturés, NDLR) dans les emballages industriels. Mais c'est surtout au niveau européen que cela se joue. Si nos scientifiques estiment le sujet suffisamment important, alors fi du silence et de la passivité: on attend des actes!", a-t-il expliqué.
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