Coronavirus : l'espoir d'un pic cette semaine
Va t-on atteindre le pic de l'épidémie dans les 48 heures comme certains urgentistes et réanimateurs l'espéraient, ou le prédisaient à demi-mot, ce week end? C'est très possible mais un rebond est à craindre si des relâchements se faisaient jour dans le confinement.
Le week-end dernier, les choses sont allées un peu mieux dans les hôpitaux du Grand Est mais aussi en région parisienne et à Paris. Les choses, c'est le nombre de nouveaux malades en réanimation où les personnels soignants se sont retrouvés un peu moins surchargés de travail. Les hospitaliers voient-ils pour autant le bout du tunnel? "On n'ose pas l'espérer encore", confie un médecin de la Pitié Salpêtrière, comme pour conjurer le mauvais sort.
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Ça descendra lentement
Selon Martin Hirsch, directeur général de l'AP-HP, l'épidémie de coronavirus se trouve à un niveau de "plateau" en France, et non sur un pic. "Un pic ça monte vite et ça descend vite. Là, ça monte vite et ça descendra (...) lentement", a-t-il souligné, estimant que la "tension" allait "durer longtemps".
Un plateau, en montagne, ça peut-être un plateau entre deux montagnes, "et l'objectif c'est qu'il n'y ait pas la deuxième montagne qui arrive ou qui arrive trop vite", a-t-il confié.
Déconfinement par territoires
Inutile de penser, donc, à un allègement du confinement dès cette semaine. "On va probablement passer du confinement le plus uniforme possible à des choses qui seront plus différenciées, en fonction des publics, en fonction des territoires", a détaillé Martin Hirsch.
"Donc, il y a probablement un certain nombre de personnes qui iront vers davantage de confinement" et d'autres, "aujourd'hui porteuses d'anticorps ou présentant certaines caractéristiques de zone d'habitat", qui "pourront avoir un degré de liberté supplémentaire".
Effet collatéral du confinement
En tout état de cause, "il ne faut pas précipiter les choses", a insisté le responsable de l'AP-HP, en rappelant que le confinement avait eu un effet collatéral, qui est que "la proportion de la population immunisée, protégée, qui porte les anticorps, est aujourd'hui faible".
"On l'a voulu, mais du coup on se retrouve dans une situation dans laquelle si on lâchait les vannes, c'est une population pas plus protégée qu'il y a un mois qui serait exposée au virus, et c'est ça qui rend les choses compliquées", a-t-il insisté.
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