Couvre-feu en Ile-de-France et dans huit métropoles : le mode d’emploi
Auteur(s)
FranceSoir
Publié le 15 octobre 2020 - 18:08
Image
Crédits
© Ludovic MARIN / POOL/AFP
Jean Castex a fait le point sur la mise en oeuvre du couvre-feu
© Ludovic MARIN / POOL/AFP
Jean Castex et plusieurs ministres ont assuré ce jeudi le service après-vente suite aux annonces d’Emmanuel Macron, en apportant des précisions… et des imprécisions sur quelques points.
Il fut bien entendu question, tout d’abord de l’instauration du « couvre-feu sanitaire » entre 21 heures et 6 heures dans toute la région Ile-de-France, mais aussi dans les métropoles de Lyon, Aix-Marseille, Lille, Rouen, Toulouse, Montpellier, Saint-Etienne et Grenoble – on parle bien de métropoles, pas uniquement des villes centre.
Concrètement donc, alors que commerces, restaurants et services auront tiré le rideau, les quelque 20 millions d’habitants de ces zones devront être rentrés chez eux à 21 heures et ne plus en bouger jusqu’au lendemain matin, sauf dérogation. Les cas cités par le premier ministre sont les suivants :
- Raisons de santé (urgence ou achat de médicaments dans une pharmacie de garde)
- Aide à un proche dépendant
- Raisons professionnelles avec des horaires qui empiètent sur les heures de couvre-feu
- Arrivée ou départ d’un train ou d’un avion
- Sortie des animaux de compagnie (à proximité de chez soi et pendant une heure maximum)
Certains points méritent encore éclaircissements. Pourra-t-on, par exemple, aller chercher un proche à la gare ou à l’aéroport au-delà de 21 heures ?
A la question d’un journaliste de savoir si, pour soutenir le secteur de la culture, un ticket de cinéma ou un ticket d’entrée au théâtre pourrait permettre de rentrer un peu plus tard, Jean Castex a simplement répondu que « le sujet est à étudier ».
Le retour de l’attestation
Et devinez quoi... L’attestation dérogatoire signe son grand retour. Le premier ministre l’a annoncée disponible au téléchargement sur le site du gouvernement, elle le sera en réalité demain.
Cette fois, les cases à cocher n’y suffiront pas toujours. Une entorse au couvre-feu pour des raisons professionnelles devra être accompagnée d’un justificatif de l’employeur ou de la carte professionnelle.
De même, les personnes qui voyagent dans les heures « interdites » devront être en mesure de présenter leur billet.
Contrôles et sanctions
La question du contrôle du respect de ce couvre-feu sanitaire était en suspend depuis mercredi soir. Le ministre de l’Intérieur y a répondu en annonçant le déploiement, dans les communes concernées, de 12 000 policiers et gendarmes qui se consacreront spécifiquement aux contrôles.
Ils seront épaulés par les forces de l’ordre travaillant déjà de nuit et – tout au moins l’exécutif le souhaite – par les polices municipales.
Quant aux contrevenants, ils se verront infliger une amende de 135€. Mais Gérald Darmanin a aussi prévenu : au bout de trois fois, le risque est de six mois d'emprisonnement et 3750€ d'amende.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.