Définition de la PMA : qu'est-ce que la Procréation médicalement assistée
Ce mardi 25, le Comité consultatif national d'éthique s'est prononcé en faveur de l'ouverture de la PMA –la Procréation médicalement assistée– pour les couples de femmes et les femmes seules. C'est maintenant le législateur qui va devoir décider des évolutions législatives, conformément d'ailleurs aux engagements d'Emmanuel Macron lors de la campagne électorale (voir ici).
La PMA regroupe un ensemble de techniques médicales –dont la plus connue est la fécondation in vitro– permettant de pallier à une infertilité (ou, dans l'absolu, une situation personnelle ne permettant pas d'avoir un enfant naturellement), en manipulant médicalement des spermatozoïdes et des ovules.
La législation française autorise déjà la PMA (qu'elle appelle d'ailleurs AMP pour "aide médicale à la procréation") mais uniquement pour les couples hétérosexuels, mariés ou vivant ensemble depuis au moins deux ans (et pouvant le prouver), et toujours en âge de procréer. L'assurance maladie ne prend plus en charge les tentatives de PMA chez les femmes de plus de 43 ans.
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Le débat à venir sur l'évolution législative concerne donc la possibilité de faire tomber deux limites à ce que la loi autorise jusque-là pour les femmes: l'obligation d'être en couple et celle d'être hétérosexuelle.
Il ne faut pas confondre la PMA avec la GPA, la gestation pour autrui, qui elle consiste à recourir à une mère porteuse qui recevra l'embryon créé médicalement au préalable par un spermatozoïde et un ovule (qui n'est pas celui de la mère porteuse). La GPA pourrait permettre à des couples d'hommes homosexuels, mais aussi à des couples hétérosexuels où la femme ne peut pas mener de grossesse à son terme, de pouvoir avoir un enfant. La GPA reste interdite en France et quasiment aucune personnalité politique ne s'est prononcée en sa faveur. Dans son rapport, le Comité consultatif national d'éthique a réaffirmé sa ferme opposition.
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