Masques en tissu : les meilleurs conseils
Des villes comme Paris et Nice en tête se sont engagées à fournir des masques réutilisables (en clair en tissu) à leurs administrés. Mais des Français s’interrogent: comment se procurer de telles protections alors même que les masques chirurgicaux et FFP2, pour peu qu’ils existent, sont réservés aux soignants et autres professionnels en «première ligne»? Nos conseils pour un masque en tissu efficace.
Il est primordial de garder à l’esprit que les masques artisanaux n’ont pas la même efficacité que ceux utilisés par les soignants, lesquels ne constituent même pas eux-mêmes des barrières infranchissables pour le virus.
A lire aussi: Coronavirus: comment fabriquer ses propres masques chirurgicaux, selon le CHU de Grenoble (Tutoriel)
Une protection minimale
Porter un masque ou se couvrir le bas du visage avec un foulard n’exonère pas d’une vigilance permanente quant à une éventuelle contamination. Autrement dit, cela n’autorise pas davantage à des sorties supperflues et les gestes barrière. Avec le lavage des mains plusieurs fois par jour, la distanciation sociale et la désinfection des surfaces, restent les meilleurs remparts contre le coronavirus.
Protéger les autres d'abord
Le rôle du masque en tissu est de limiter la projection de sécrétion. Il protège davantage les autres que soi-même. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’OMS a rapidement recommandé le port du masque aux personnes «présentant des symptômes du Covid-19», en particulier la toux. Cependant, le grand nombre de cas asymptomatiques pousse aujourd’hui à la prudence et à la généralisation des masques. Et c’est ce qui a justifié la prise de position de l’Académie de médecine, recommandant «l’utilisation d’un masque grand public anti-projections, fût-il artisanal».
Fabriquer ses masques soi-même
Pour en revenir à la question «où trouver des masques», il est inutile de se rendre en pharmacie sauf si vous avez une ordonnance. Les officines ont obligation de les réserver à certaines professions.
Des bases de couture
La solution la plus simple est de faire ses masques soi-même, pour peu que vous ayez quelques bases en couture. Mais là encore, hors de question de faire d'improviser. Pour être un minimum efficace, un masque en tissu doit recouvrir la bouche et le nez, et contenir suffisamment de couches de coton, au moins deux, voire trois. Il est impératif que le tissage soit assez serré pour contenir les gouttelettes expirées, mais aussi que le tissu puisse passer en machine à 90° pour être désinfecté.
Si le CHU de Grenoble avait été le premier à publier un tutoriel de masque en tissu, d’autres ont émergé depuis sur le web, dont celui de l’Afnor que nous vous proposons ci-dessous. Il a été repris dans ce tutoriel, particulièrement pédagogique.
Demander (poliment) sur les réseaux
Sans attendre les nouvelles consignes et face à la pénurie de masques chirurgicaux et FFP2, des milliers de couturières (et de couturiers) passent en effet leur journée derrière leurs machines. Elles ont eu le temps de tester les modèles, échanger, peaufiner, etc., devenant des spécialistes du masque en tissu.
Aujourd’hui rassemblées sur divers groupes Facebook et Instagram, ces bénévoles au grand cœur proposent leurs masques en tissu gracieusement. Autre solution donc, les contacter avec bienveillance pour obtenir les vôtres. Inutile, comme on a pu le lire, d’exiger un «masque Hello Kitty» dans les 24 heures.
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