Drogue : le "gaz hilarant" fait sensation dans les soirées étudiantes
Le protoxyde d'azote est devenu la nouvelle drogue à la mode. Utilisé habituellement pour recharger les siphons utilisés en pâtisserie ou dans le milieu médical pour recourir à des anesthésies, cette substance a été détournée à une tout autre fin. Depuis plusieurs mois, elle est utilisée par des jeunes qui s'en servent comme une drogue lors de certaines soirées étudiante.
Venue tout droit de Grande-Bretagne, cette pratique consiste à inhaler le protoxyde d'azote contenu dans des ballons de baudruche préalablement gonflés avec le produit. L'inhalation provoque vertiges et fous rires pendant une trentaine de secondes, et modifie la voix, qui devient plus grave l'espace d'un instant. En vente libre, cette substance commercialisée sous forme liquide dans des bonbonnes ou des cartouches métalliques, n'est pas difficile à trouver contrairement aux autres drogues.
Jugé légal par les autorités, le gaz hilarant n'est pas sans risque. Si son nom paraît sympathique, il comporte néanmoins un certain nombre d'effets secondaires pouvant durer de quelques heures à quelques jours après l'inhalation: maux de tête, nausées, vomissements, crampes abdominales, diarrhée. Selon le site Drogues Info Service, inhaler du protoxyde d'azote à fortes dose de façon régulière, le gaz hilarant entraînerait "une confusion ou désorientation, des problèmes d'élocution et d'irrégularités du rythme cardiaque". Le corps médical estime toutefois qu'aucune dépendance n'est associée à la consommation de ce produit.
Si en France, aucun chiffre ne permet de recenser les cas de graves intoxications, le "gaz hilarant" est responsable depuis 2006 de la mort de 17 personnes en Grande-Bretagne, selon les autorités britanniques.
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