Eau potable contaminée au tritium : la carte des communes touchées

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La rédaction de France-Soir
Publié le 18 juillet 2019 - 12:32
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Les cheminées d'une centrale nucléaire à Cattenom, le 17 octobre 2017
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© JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP/Archives
Les centrales nucléaires sont les sources principales de pollution au tritium de l'eau potable en France.
© JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP/Archives

Plus de 6 millions de Français seraient exposés à une pollution du réseau d'eau potable, contaminé par une substance radioactive, le tritium, selon l'association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest (ACRO). Voici la carte des communes touchées.

Des millions de Français seraient exposés à de la radioactivité générée par les centrales nucléaires, selon une étude de l'association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest (ACRO) publiée mercredi 17. Si en l'état le niveau de pollution au tritium n'est pas inquiétant, tempère l'organisme, cela pose des questions sur les conséquences d'une potentielle contamination plus grave du réseau d'eau.

Un total de 268 communes et de 6,4 millions de personnes sont aujourd'hui "alimentées par une eau contaminée au tritium", souligne ainsi l'ACRO qui a analysé les données fournies par le ministère de la Santé. Les régions les plus touchées sont situées le long de la Seine, en Ile-de-France et le long de la Vienne et de la Loire "à cause des rejets radioactifs" des installations nucléaires d’EDF (Nogent-sur-Seine, Belleville, Dampierre, St-Laurent, Chinon et Civaux). Mais aussi autour du centre du CEA de Valduc où le tritium est produit pour l’armement nucléaire et autour du centre CEA de Saclay où "il doit s’agir d’une pollution rémanente", selon l'ACRO.

> Voici la carte de ces pollutions relevées par l'association:

L'ouest et l'Ile-de-France sont les principaux foyers d'eau potable contaminée au tritium en France, mais pas les seuls. (pour la version interactive, cliquer ICI)

Aucune valeur enregistrée ne dépassait toutefois le seuil de 100 becquerels par litre, tempère l'ACRO. Ce seuil sert à alerter sur une possible pollution, notamment due à une fuite plus grave, puisque 10 fois supérieur au taux "naturel". Mais il reste très éloigné de ce que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) présente comme un danger: 10.000 Bq/L pour le tritium dans l'eau de boisson, pour une consommation de deux litres par jour.

La question soulevée par l'ACRO est ainsi surtout celle de la distribution d'eau potable non contaminée en cas d'accident nucléaire d'ampleur polluant le réseau d'eau. "En cas d’accident grave sur une des centrales nucléaires sur la Seine, la Vienne ou la Loire, il n’y aura pas que le tritium rejeté et ce sont des millions de personnes qui risquent d’être privées d’eau potable. Comment les autorités vont-elles faire pour assurer les besoins vitaux de ces personnes?", interroge l'association. "Aucun plan n’est disponible pour le moment", souligne-t-elle.

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