Epidémie coronavirus : branle-bas de combat en Chine. Trois cas confirmés en France
Trois cas du nouveau coronavirus chinois ont été "confirmés" en France, les premiers avérés en Europe, a annoncé vendredi soir la ministre de la Santé Agnès Buzyn. En Chine, les autorités chinoises ont pris des mesures fortes et spectaculaires.
Le premier cas français concerne un patient hospitalisé à Bordeaux et deux à Paris, a précisé la ministre lors d'un point presse au ministère de la Santé, assurant que les autorités allaient faire tout leur possible pour "circonscrire" la propagation du virus.
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Deux patients hospitalisés s'étaient tous les deux rendus en Chine. Le troisième était une connaissance de l'un d'eux. Ils ont été placés en isolement.
"Nous sommes en train de remonter l'histoire de ces patients positifs de façon à rentrer en contact avec les personnes qu'ils ont croisées", a expliqué la ministre lors d'un point presse, notant que la période d'incubation était probablement "autour de 7 jours, entre 2 et 12 jours".
"Nous avons aujourd'hui les premiers cas européens, probablement parce que nous avons mis au point le test très rapidement et que nous sommes capables de les identifier", a estimé la ministre.
"Il faut traiter une épidémie comme on traite un incendie, très vite repérer la source" et le "circonscrire le plus vite possible" a-t-elle encore déclaré.
Les personnes avec qui les patients positifs au coronavirus ont été en contact doivent ainsi "prendre leur température plusieurs fois par jour, contacter le centre 15 en cas de symptôme et éviter tout contact ultérieur qui favoriserait la propagation du virus", a insisté la ministre, appelant à ne pas se rendre aux urgences en cas de symptômes.
Le premier patient, âgé de 48 ans, est revenu le 22 janvier en France après "quelques jours" en Chine où il est notamment "passé par Wuhan", et a été hospitalisé jeudi à Bordeaux, a précisé Mme Buzyn. "Il va bien", a-t-elle assuré.
"Nous savons que depuis qu'il est sur le territoire français, il a été en contact avec une dizaine de personnes, nous allons les contacter".
La ministre, qui a indiqué avoir eu l'information sur le second cas positif juste avant le point presse, n'a pas été en mesure de donner de détails sur le patient, indiquant toutefois qu'il était allé en Chine et qu'il était hospitalisé à l'hôpital Bichat à Paris.
Mme Buzyn a noté qu'il n'était pas possible de contrôler les "multiples voies" pour revenir de Chine: "on voit bien la difficulté dans un monde comme le nôtre de fermer les frontières, ça n'est en réalité pas possible".
"Pour les voyageurs qui rentrent de Chine, il est important de se surveiller, et au moindre signe respiratoire ou si on a de la fièvre, il ne faut pas aller aux urgences, il faut appeler le centre 15 qui vient chercher le patient", a-t-elle insisté.
De leur côté, les autorités sanitaires chinoises ont évalué le nombre de morts victimes du virus à 26 personnes et 830 personnes touchées par la pneumonie virale. Rien de vraiment très alarmant selon l’OMS. Mais les autorités chinoises et les chercheurs n’ont pas su encore identifier le virus qui ressemblerait au SRAS (Symptôme respiratoire aigu sévère) de 2003. La prudence est de mise.
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