Epidémie de grippe : le taux de vaccination du personnel de l'AP-HP est "mauvais", selon Martin Hirsch
Le taux de vaccination du personnel de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) contre la grippe est "mauvais", a déclaré ce jeudi 12 son directeur général, Martin Hirsch, lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes d'information sociale (Ajis). Le taux de vaccination du personnel de l'AP-HP est de "10% chez les paramédicaux" et de "25% chez les médecins", a-t-il précisé.
"Si la vaccination obligatoire est décrétée, je l'appliquerai avec plaisir", a ajouté M. Hirsch, reconnaissant que la politique d'incitation de l'AP-HP n'était "pas assez efficace" et qu'il y avait des "progrès à faire". "On n'a pas réussi globalement en France à convaincre les professionnels que la vaccination contre la grippe non seulement les protège (...) mais protège les patients", a-t-il poursuivi. Selon les estimations, seuls 25% à 30% des soignants se font vacciner contre la grippe chaque année.
Mercredi, le Pr Benoît Vallet, qui pilote la direction générale de la santé du ministère de la Santé, avait indiqué qu'il fallait "réfléchir" à rendre obligatoire le vaccin contre la grippe pour les soignants (médecins, infirmiers, etc...). Les mesures incitatives n'ont pas été "suffisantes", "il faut passer à un cran supérieur", avait déclaré M. Vallet.
"En région Ile-de-France, le pic le plus élevé est probablement derrière nous", a avancé M. Hirsch qui, plus tôt dans la matinée, avait participé à l'Elysée à une réunion ministérielle consacrée à l'épidémie de grippe, en présence de la ministre de la Santé, Marisol Touraine. "On n'est pas dans une situation de déstabilisation de l'hôpital. On est dans une situation de forte mobilisation", a insisté le directeur de l'AP-HP. "Il y a du personnel qui fait plus d'heures supplémentaires que d'habitude et du personnel qui prend moins de jours de repos que ce qui avait été programmé (...) mais on n'est pas dans une situation dégradée de prise en charge", a-t-il poursuivi. Il a en outre indiqué que la déprogrammation d'opérations pour délester les urgences concernait "quatre à cinq établissements" sur les 39 de l'AP-HP.
A l'issue de la rencontre avec le chef de l'Etat, Mme Touraine a assuré que la pression dans les hôpitaux s'était "relâchée" grâce aux mesures d'urgence mises en place. La veille, la ministre avait tenu des propos alarmants, évoquant un bilan "probablement lourd" en perspective après avoir déclaré que les urgences étaient "aux limites de leurs capacités".
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