Erreurs médicales : un livre pour informer les victimes
C'est un message d'espoir pour toutes les personnes victimes d'erreurs médicales. Le docteur Dominique-Michel Courtois, président de l'Association d'aide aux victimes d'accidents corporels, et son fils Maître Philippe Courtois, avocat spécialisé en droit de la Santé, ont écrit un ouvrage dans lequel ils dressent un constat inquiétant de la situation médicale en France. Dans Le livre noir de la médecine, (ed. Albin Michel) à paraître ce mardi 12, ils donnent des conseils et des clés aux victimes pour qu'ils puissent se sortir de l'impasse et faire appliquer leurs droits. Ils reviennent également sur les grandes affaires sanitaires qui ont contribué au déclin de l'image de la médecine ces dernières années (Mediator, prothèses PIP, clinique d'Orthez, etc.).
Dans un premier temps, les victimes doivent impérativement demander leur dossier médical complet où sont rangés examens, bilans, compte-rendus des fiches infirmières ou encore lettres de sortie. Une mesure possible depuis le 4 mars 2002 grâce la loi Kouchner. "Vous avez un délai de dix ans pour demander la transmission de votre dossier médical et donc pour engager une procédure", explique le livre avant de préciser que "toutes les pièces de votre dossier vous appartiennent et vous en êtes le seul propriétaire". Pour ce, il suffit d'adresser une lettre recommandée avec accusé de réception au directeur de l'établissement ou au chirurgien en précisant les dates d'hospitalisation.
Une fois ces documents récupérés, il est alors possible de se tourner vers les associations d'aide aux victimes "destinées en particulier aux personnes qui n'ont pas les moyens financiers d'assumer les honoraires, parfois conséquents, des médecins experts et des avocats". Mais dans les cas les plus complexes, se faire assister par un avocat spécialisé dans ce type de procédure resterait encore la meilleure solution. Les honoraires s'établissent autour de 1.000 à 1.500 euros mais peuvent être négociés pour être versés uniquement en cas d'issue positive. A savoir également qu'un accord à l’amiable est possible avec les différents acteurs impliqués dans l’affaire, que ce soit le médecin, les assurances ou encore les organismes en charge de la médiation.
Selon Le Parisien, "la gynéco-obstétrique, la chirurgie du dos et la médecine esthétique sont les spécialités médicales où le taux de complication et donc d'erreurs possibles est le plus fréquent".
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