Fertilité, puberté précoce, cancers : des causes environnementales ?
L'agence Santé publique France a publié ce mardi 3 son bulletin épidémiologique hebdomadaire dans lequel elle s'inquiète du développement sur le long terme de certaines pathologies. Cette évolution pourrait selon elle être liée aux facteurs environnementaux, notamment aux perturbateurs endocriniens.
Parmi les maux dont le développement a été relevé se trouvent en effet des problèmes de fertilité et de développement, dans lesquels l'impact de ces substances est largement décrié.
Santé publique France met ainsi en avant la baisse de la qualité du sperme chez les hommes vivant dans les pays développés. Entre 1989 et 2005, sa concentration en spermatozoïdes a chuté de près d'un tiers (-32,2%), soit près de 2% par an.
Autre situation inquiétante, la puberté précoce qui se développe notamment chez les petites filles qui représentent plus de 90% des cas. Ce problème reste cependant plus difficile à appréhender car les études sur la question sont plus récentes et moins nombreuses.
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Le nombre de cas de cancers des testicules a également augmenté de 1,5% par an depuis 1998. Un fait "connu mais inexpliqué" qui touche notamment les populations d'Europe du nord.
Les suspects principaux se trouveraient tout autour de nous: perturbateurs endocriniens donc, mais aussi pollution et facteurs nutritionnels. Des éléments liés au mode de vie peuvent également entrer en compte, comme la sédentarité. Définir cependant des responsables est particulièrement difficile.
"Le rôle d'une exposition environnementale à des substances potentiellement perturbatrices endocriniennes et pouvant être d'origine anthropique [liée à l'intervention des humains] est à prendre en considération, sans exclure des facteurs environnementaux non encore identifiés", notent ainsi les chercheurs.
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