De nouveaux types de tests de dépistage de la Covid-19 vont faire leur apparition, suite à l’avis favorable de la Haute autorité de santé : les tests salivaires. Mais ils ne seront pas pour tout le monde.
Et surtout pas pour les personnes asymptomatiques, qui représentent environ la moitié des personnes testées positives au Sars-Cov-2 (51% fin août selon Santé Publique France). En effet, les tests salivaires sont, selon la HAS, « très peu performants » sur les personnes asymptomatiques.
On ne trouve pas d’explication, simplement un constat, sur cette inutilité des tests salivaires (trois cas sur quatre ne sont pas détectés) lorsque les personnes sont infectées sans présenter de symptômes. La charge virale n’est en effet pas moins importante chez les « asymptomatiques », selon l’Imperial College London.
Quelle est l’utilité de ces tests salivaires ?
Pour l’HAS, il s’agit d’abord d’une question d’acceptabilité par des personnes pour lesquelles le test nasopharyngé est trop difficile. La Haute autorité de santé pense tout particulièrement aux enfants, aux personnes âgées ou encore aux malades psychiques.
« Leur intérêt est de faciliter les prélèvements, de réduire les risques de contamination du personnel soignant et d’être moins désagréables pour les patients »
Concrètement, un crachat ou un prélèvement par pipetage de salive suffit à la réalisation d’un tel test.
Est-ce que le résultat sera donné plus rapidement ?
En fait non, puisque l’analyse de l’échantillon est effectuée de la même manière que pour un test PCR, c’est-à-dire en laboratoire.
Les tests salivaires n’ont donc pas vocation à réduire les files d’attente devant les centres de dépistage du coronavirus. Ce serait plutôt le rôle des
tests antigéniques, dits rapides, que nous avions évoqué dans un précédent article, mais qui nécessitent en cas de résultat positif une confirmation par test PCR.
Ces tests seront-ils remboursés ?
L’Assurance maladie doit se prononcer dans les jours à venir sur le remboursement de ces tests salivaires.