France-Suisse : inquiétudes chez les frontaliers
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FranceSoir
Publié le 28 août 2020 - 11:57
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FABRICE COFFRINI / AFP
Les frontaliers craignent de nouvelles restrictions à la frontière franco-suisse
FABRICE COFFRINI / AFP
Si la France était placée sur la liste des territoires à risques par la Confédération helvétique, les voyageurs, dont les travailleurs frontaliers, pourraient être soumis à une quarantaine. Les négociations se poursuivent entre Berne et Genève.
La valse des « zones rouges » et des restrictions aux frontières se poursuit en Europe. Les britanniques (ou ressortissants étrangers vivant en Grande-Bretagne) revenant de Suisse ont ainsi jusqu’à samedi 4 heures du matin pour rentrer au bercail. Faute de quoi, a prévenu le gouvernement anglais, ce sera quatorzaine obligatoire.
Une liste d’Etats à risque
Mais ce qui inquiète des Français aujourd’hui, et bien sûr tout particulièrement les frontaliers, c’est la situation inverse. Le Conseil fédéral suisse parle en effet de placer la France dans sa liste des « Etats ou territoires à risque élevé d’infection », avec pour conséquence la mise en quarantaine, pendant dix jours chez nos voisins, des voyageurs en provenance de ces pays.
Sur la liste suisse en date du 20 août, actualisée tous les dix ou quinze jours, figurent déjà parmi une cinquantaine de pays, la Belgique, l’Espagne, le Luxembourg, Monaco, Malte, ou encore la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro et l’Albanie.
Les autorités helvètes ont fixé un seuil à ne pas dépasser pour éviter la liste et ses conséquences : un taux de contamination au coronavirus de 60 cas pour 100000 habitants.
Genève veut convaincre Berne
La France n’y est pas encore, même si des départements sont largement au-dessus du « seuil d’alerte », qui est lui fixé à 50 cas pour 100000 habitants. Au 27 août, le taux d’incidence national est en effet de 42,41.
Mais manifestement la circulation du virus s’accélère et l’inquiétude grandit chez les travailleurs frontaliers. Ils sont en effet plus de 100000 à passer chaque jour la frontière entre la France et la Suisse romande.
Qui plus est, les taux d’incidence des départements frontaliers restent relativement bas avec moins de 20 cas dans le Doubs et le Jura, moins de 30 dans l’Ain et en Haute-Savoie.
Si les décisions françaises se prennent souvent à Paris, en Suisse, cela se passe à Berne. Cette fois, le gouvernement de Genève espère bien pouvoir prendre la main, faire valoir la spécificité de son canton, et ainsi éviter de nouvelles restrictions.
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