Gale, scorbut, choléra : pourquoi ces maladies sont de retour

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La rédaction de France-Soir
Publié le 03 septembre 2018 - 19:55
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7,1 millions de personnes ont bénéficié des aides à l'accès aux soins en 2017
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© ALAIN JULIEN / AFP/Archives
Scorbut, gale ou choléra inquiètent à nouveau dans les pays développés.
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Plusieurs maladies "moyenâgeuses" ou surtout présentent dans des pays connaissant des graves crises humanitaires sont de nouveaux apparues dans des pays développés comme la France. Scorbut, gale ou choléra sont pourtant relativement aisés à soigner.

Ces maladies évoquent le Moyen âge ou les pays du Tiers monde. Certains s'inquiètent cependant de leur retour dans les pays développés comme la France. En quelques semaines, le scorbut, la gale ou le choléra ont refait parler d'eux dans des zones ou l'on peut -légitimement ou non- les croire disparus.

La plus inattendue de ces maladies est le scorbut, car elle correspond à une carence en vitamine C que la consommation régulière d'aliments en contenant (les fruits notamment) suffit à prévenir et à guérir. Elle est donc essentiellement présente chez les personnes dépendant entièrement de l'aide alimentaire comme dans les camps de réfugiés. Mais aux Etats-Unis, plusieurs cas ont été recensés chez des personnes en situation de précarité qui se nourrissent essentiellement de conserves ou plats préparés. Cela permet de satisfaire sa faim mais très peu de ces aliments contiennent de la vitamine C.

Voir: Scorbut -faut-il s'inquiéter du retour de la maladie des marins?

La gale, qui porte l'image d'une maladie moyenâgeuse, n'a quant à elle jamais vraiment disparu en France, même si les foyers d'infection sont très localisés. Le plus souvent bénigne, elle est due à un acarien, Sarcoptes scabiei hominis, dont le réservoir exclusif est l’homme malade. "Sa haute contagiosité et les retards de diagnostic et de prise en charge, peuvent engendrer de nombreuses difficultés pour les patients, leur entourage et la collectivité concernée", explique Santé publique France.

Concernant cette maladie, une augmentation du nombre de cas recensés a bien été notée. Mais les autorités sanitaires sont prudentes quant à l'interprétation de ces chiffres. Ceux-ci se basent en effet en partie sur les ventes de traitement, le signalement par le médecin n'étant pas obligatoire. Mais les autorités relèvent la nécessité d'une vigilance accrue, notamment dans les établissement de santé ou la promiscuité est favorable au développement de la maladie.

Le choléra est lui bien présent dans plusieurs pays en voie de développement, notamment ceux touchés par la guerre ou les catastrophes naturelles. Il peut entraîner une déshydratation mortelle en quelques heures sans traitement et est due à l'ingestion d'eau ou d'aliments contaminés par le bacille Vibrio cholerae, via notamment les selles humaines.

La maladie étant dangereuse mais facile à traiter, un pays comme la France ne devrait donc pas être inquiété. Mais en raison d'un début d'épidémie en Algérie, le ministère français des Affaires étrangères a rappelé fin août les règles sanitaires et de prudence auprès des touristes français.

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