Grippe aviaire : un cas détecté dans le Pas-de-Calais
Un premier cas de grippe aviaire hautement pathogène H5N8 a été détecté, puis confirmé samedi 26 en France, dans le Pas-de-Calais parmi 20 canards sauvages, a annoncé ce lundi 28 le ministère de l'Agriculture.
Les canards en question étaient "utilisés comme appelants pour la chasse au gibier d'eau", dans la commune de Marck, précise le ministère, c'est-à-dire qu'il s'agissait d'animaux vivants dont se servent des chasseurs pour attirer des animaux de même espèce.
"Ces appelants ne faisant pas partie d'un élevage d'oiseaux domestiques à vocation commerciale, cette découverte n’affecte pas le statut international de la France au regard de l'influenza aviaire", précise le ministère qui rappelle que la France doit recouvrer samedi prochain son statut indemne vis-à-vis de l'influenza aviaire, perdu lors d'une autre épizootie qui s'était déclarée dans le Sud-Ouest fin 2015. La filière pourra alors de nouveau exporter vers les pays tiers, notamment du foie gras.
La précédente épizootie avait entraîné le confinement pendant des mois des oies et des canards dans 18 départements du Sud-Ouest. La levée de cette mesure mi-septembre a été accueillie comme un soulagement par les professionnels du foie gras, durement touchés par cette crise et qui attendent impatiemment de pouvoir à nouveau exporter.
"Aucun cas humain lié à ce virus n'a été signalé dans le monde à ce jour", rappelle le ministère dans un communiqué.
La Direction départementale de la protection des populations a procédé à l'abattage de l'ensemble des appelants du site concerné et également des appelants d'un autre site se trouvant à 4 km de Boulogne, qui avaient été en contact.
Deux secteurs de surveillance renforcée dans les communes aux alentours ont été mis en place: dans ces zones, des visites systématiques de vétérinaires vérifient l'application stricte des mesures de confinement et de biosécurité des élevages, selon le ministère.
Le lieu de détention des oiseaux trouvés morts est situé au sein d'une zone dont le niveau de risque avait été réévalué et considéré comme élevé par arrêté ministériel du 16 novembre, après la détection de nombreux cas en Europe tant au sein des populations d'oiseaux sauvages que d'élevages.
"La période de migration de certaines espèces joue certainement un rôle majeur dans la diffusion de ce virus", selon le ministère.
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