Il perd ses deux testicules, 200.000 euros d'indemnité
C'est la consqéquence d'une erreur de diagnostic. Victime d'une torsion testiculaire, un homme est devenu stérile après avoir été opéré trop tardivement. Après huit années de procédure, il va percevoir près de 200.000 euros d'indemnité, selon un arrêt de la cour d'appel d'Aix-en-Provence daté du 11 janvier dernier. Les faits remontent au 7 décembre 2009. Ce jour-là, comme l'a rapporté Le Point, il s'est rendu aux urgences de l'hôpital Laveran (Marseille) après avoir ressenti d'importantes douleurs aux parties génitales mais y est ressorti quelques heures plus tard sans avoir subi d'opération chirurgicale.
Mais son calvaire ne s'est pas arrêté là. Toujours victime de douleurs, le patient y est retourné quelques semaines plus tard, le 10 février 2010. Le médecin en charge de son cas lui a alors expliqué qu'il s'agissait visiblement d'une orchite (une inflammation). Il lui a donc fait subir une échographie abdominale avant de le renvoyer à son domicile.
Finalement, le patient n'avait pas d'orchite mais une torsion ancienne sur son testicule droit et une torsion récente sur le gauche. Il a finalement été opéré le 19 février de cette même année, plus de deux mois après son premier signalement. Mais le diagnostic a malheureusement été fait trop tardivement et les chirurgiens ont donc été contraints de lui enlever le testicule droit. Le gauche, lui, était "atrophié avec absence de fonction testiculaire".
A lire aussi - Moselle: l'hôpital annonce par erreur à un patient qu'il a un cancer
Par conséquent, l'homme a décidé de saisir le tribunal de grande instance de Marseille, parvenant à obtenir la condamnation du médecin. Ce dernier a fait appel et l'affaire a donc été traitée par la cour d'appel d'Aix-en-Provence qui a mis en avant "l'insuffisance d'examens" du praticien et l'absence "d'avis chirurgicale". Se basant sur les résultats d'une étude, elle a également estimé que son testicule gauche aurait pu être sauvé si le diagnostic et l'intervention avait été effectué à temps.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.