La cigarette électronique est-elle dangereuse ?
Certes bien moins nocive que la cigarette classique, la cigarette électronique n’est pas sans risque. Et s’ils restent encore mal définis, les dangers du vapotage ne doivent pas être sous-estimés.
Alors que les Etats-Unis sont touchés, depuis quelques mois, par une épidémie de maladies pulmonaires qui seraient liées au vapotage, Donald Trump a annoncé que les liquides aromatisés seront prochainement interdits dans tout le pays. Les vapoteurs doivent-ils craindre pour leur santé à court et à long termes ? Que savons-nous sur les dangers de la cigarette électronique à ce jour ?
De nombreuses substances potentiellement toxiques
Si les scientifiques n’ont pas encore suffisamment de recul pour établir clairement le niveau de toxicité du vapotage, l’Académie des Sciences américaine a publié, l’année dernière, un rapport compilant les résultats de 800 études. Parmi les conclusions qu’elle tire avec certitude : un vapoteur ne recrache pas de la vapeur d’eau et la plupart des liquides utilisés émettent « de nombreuses substances potentiellement toxiques ».
Lire aussi La cigarette pourrait tuer même 25 ans après avoir arrêté de fumer
La cigarette électronique crée ou entretient l’addiction à la nicotine
Pour résumer le rapport américain : vapoter présente un risque, mais on ne sait pas encore si le niveau d’exposition aux substances nocives est suffisamment élevé pour avoir un effet sur le corps humain. Cependant, on sait que la nicotine présente dans la plupart des produits peut avoir un impact sur la santé, notamment cardiovasculaire, et provoque une addiction forcément délétère. Notons qu’en France, la teneur en nicotine est limitée à 0,20 mg/ml, contre 0,59 aux Etats-Unis.
Les jeunes, cibles privilégiées des vapoteuses design
Autre certitude de l’Académie des Sciences américaine : la cigarette électronique est moins nocive que le tabac. Et selon l’Agence Santé publique France, entre 2010 et 2017, 700 000 Français ont arrêté de fumer en utilisant la cigarette électronique comme substitut.
Pour autant, avec l’arrivée en décembre 2018 en France de JUUL, la vapoteuse en forme de clé USB qui a envahi le marché américain, les autorités craignent que de nombreux non-fumeurs s’essaient à la cigarette électronique et n’en deviennent dépendants. Et les adolescents pourraient être les premières victimes de cette mode qui affole les réseaux sociaux (et les parents !) depuis plusieurs mois.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.