La pilule contraceptive modifie le cerveau des femmes : la nouvelle étude inquiétante
Déjà pointée du doigt pour les risques d’AVC qu’elle pourrait faire encourir aux femmes, la pilule contraceptive voit sa réputation de nouveau entachée : selon une récente étude américaine, les contraceptifs oraux modifieraient en effet le volume de l’hypothalamus, qui joue un rôle essentiel dans de nombreuses fonctions du corps.
Cette étude est une première mais ses résultats sont édifiants : la pilule contraceptive modifierait les structures du cerveau en impactant l’hypothalamus, cette partie du système nerveux central qui régule notamment l’appétit, la libido, mais aussi les cycles du sommeil, l’humeur et le rythme cardiaque. Les chercheurs de l’université de médecine Albert Einstein à New-York ont fait passer une IRM à une cinquantaine de femmes en bonne santé et ont pu constater que celles qui prennent la pilule présentent un hypothalamus plus petit que les autres. « Nous avons constaté une différence dramatique dans la taille des structures cérébrales entre les femmes qui prenaient des contraceptifs oraux et les autres », explique le Dr Lipton, co-auteur de l’étude.
Cette découverte pourrait expliquer les effets secondaires que de nombreuses femmes sous pilule ressentent. Et notamment, selon les chercheurs, les symptômes dépressifs et les problèmes de colère plus importants. En revanche, aucun impact sur les performances cognitives n'a été détecté.
Les résultats de cette étude demandent à être confirmés par des analyses approfondies. Cependant, elle pourrait accroître la défiance des femmes envers la contraception orale. Déjà en 2013, l’image de la pilule avait été écornée par un scandale sanitaire : une jeune femme, Marion Larat, avait déposé plainte, estimant que l’AVC dont elle a été victime et qui la laisse lourdement handicapée, a été causé par sa pilule de 3e génération, Méliane. Depuis, de nombreuses femmes ont changé de moyen de contraception, se tournant vers les pilules de 1re et 2e génération ou vers le stérilet par exemple. Selon les premières études d’ailleurs (qui elles aussi doivent être confirmées), cette modification des habitudes aurait entraîné une diminution significative du nombre d’embolies pulmonaires chez les femmes, entre 2012 et 2013.
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